Analyse média

Portrait d'un jeune maquisard crestois âgé de 18 ans, Jean Rousset, grièvement blessé à Vaunaveys lors de l'assaut allemand sur le Vercors. Il est hospitalisé et opéré à Die où le traitre Halperson l'interroge en vain, puis le fait abattre le 23 juillet 1944.

Contexte historique

Né en 1926, Jean Rousset est du nombre de ces très jeunes gens qui s'engagèrent sans hésiter pour libérer leur patrie.
Le 6 juin 1944, à Crest, malgré son allure encore enfantine, il se déclare volontaire dans la 6ème compagnie Brentrup et se prépare avec sérieux et détermination à combattre. Le 20 juillet, sa compagnie aux avant-postes du Vercors, à Vaunaveys, subit le premier choc de l'assaut allemand. Il est grièvement blessé, le bras droit entièrement haché et une plaie au ventre, par une rafale de mitrailleuse. Ses camarades, dans l'impossibilité de rejoindre Crest, le transportent avec des moyens de fortune - une chaise longue renforcée de deux lattes de bois - et non sans difficultés à l'hôpital de Die où il est opéré d'urgence vers trois heures du matin. Encore très affaibli, brûlant de fièvre, il avait cependant de bonnes chances de guérison et lui-même affirmait son espoir de reprendre la lutte au plus vite.
Mais le soir du 23 juillet, les Allemands, après avoir forcé les barrages de la vallée de la Drôme, étaient à Die où le docteur Rigal s'empresse d'évacuer de l'hôpital les blessés et malades valides. Rousset, trop faible pour partir, est saisi par le traître Halperson qui l'interroge longuement, mais en vain. Le garçon continue à clamer sa fierté d'appartenir à la Résistance. Sorti de son lit, il est conduit dans la cour de l'hôpital où il est abattu de deux balles de pistolet dans la nuque.
Le conseil municipal de Crest, le 23 décembre 1944, a attribué le nom de ce patriote et martyr à une des rues de la ville.

En mémoire des victimes des massacres à Die en juillet-août 1944