Stèle rappelant la capture d'une automitrailleuse par la Résistance, Sainte-Anne-Saint-Priest (Haute-Vienne)

Légende :

Stèle située à côté du monument aux morts de Sainte-Anne - Saint-Priest

Genre : Image

Type : Stèle

Source : © Coll. privée Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleurs

Date document : 2018

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Limousin) - Haute-Vienne - Sainte-Anne-Saint-Priest

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Contexte historique

Le 9 juin 1944, en Haute-Vienne, aux abords du lieu-dit La Julie, sur l’actuelle commune de Sainte-Anne-Saint-Priest, le maquis FTP du commandant Pierre Magadoux est parvenu à capturer une automitrailleuse isolée de la 2e Division Panzer SS Das Reich. L’automitrailleuse faisait partie d’une colonne allemande visant les maquis du secteur d’Eymoutiers. Un membre de son équipage a été tué, un autre blessé a été fait prisonnier et les autres sont parvenus à fuir. Une stèle rappelle encore de nos jours cet épisode sur la commune de Sainte-Anne-Saint-Priest.

Faiblement endommagée, l’automitrailleuse a été remise en état par un mécanicien. Sa conduite a été confiée au gendarme Frantz Munier, de la brigade motorisée de Mont-Louis (Pyrénées-Orientales). Sa brigade avait rejoint la Corrèze le 20 mai 1944 pour assurer des missions de maintien de l’ordre. Elle faisait partie du convoi de 180 gardes mobiles, stoppé le 6 juin 1944 à Magnac-Bourg (Haute-Vienne) par un détachement FTP et dont les membres, ayant été informés du débarquement de Normandie à cette occasion, ont choisi de rallier les maquisards limousins. 

L’automitrailleuse a été engagée le 17 juillet 1944, aux abords de La Croisille-sur-Briance (Haute-Vienne), durant les combats du Mont Gargan. Lors d’une première intervention, elle a permis de surprendre un groupe d’Allemands, lui infligeant la perte de cinq hommes. Sa mitrailleuse s’étant enrayée, le véhicule a été contraint de faire demi-tour avant de repasser à l’action. Prise cette fois-ci à partie par des tirs anti-char adverses, elle a été touchée et immobilisée. Son équipage maquisard a pu s’échapper hormis le gendarme Frantz Munier. Blessé à la jambe, il a été capturé puis exécuté sommairement aux abords du village de La Croisille-sur-Briance.

 

Stéphane Weiss

Sources : 
Service historique de la Défense, DAVCC, 21P 106 695 (dossier Franz Munier)
http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article180520&id_mot=55