Contexte historique

Né le 7 juin 1913 à Paris XIVe, Marcel Bontemps est domicilié pendant la guerre à Boulogne-sur-Seine (Boulogne-Billancourt) où il exerce la profession de mécanicien d'aviation. Envoyé à Marignage lors de la mobilisation, il est fait prisonnier le 16 juin 1940, s'évade le 22 juin et rentre à Boulogne-sur-Seine où il reprend son activité professionnelle d'avant-guerre. En octobre 1942, il participe aux actions du mouvement Libération-Nord. À partir de novembre 1943, il est chargé de l'instruction (manipulation des armes) des jeunes recrues.

En mars 1944, recruté par Pierre Henneguier quelques temps auparavant, il est nommé responsable du service automobile de la mission Lemniscate commandée par André Rondenay. En juillet 1944, Rondenay, devenu délégué militaire de la région P, le missionne pour enlever une automitrailleuse en réparation aux usines Renault de Boulogne-Billancourt. Celle-ci, conduite dans le maquis Julien (Nièvre), sert aux combats de la libération à Sancy et ses environs (août 1944). Sa citation à l'ordre du régiment porte la mention suivante "S'est particulièrement distingué au cours de différentes patrouilles pendant les journées des 12, 14 et 15 août 1944 à bord d'une auto-mitrailleuse prise à l'ennemi. En particulier pendant la journée du 15 août aux abords de Crux-la-Ville où par le feu précis de sa mitrailleuse a complètement dagé un carrefour occupé par l'ennemi et fait des prisonniers dont un feldwebel".

Marcel Bontemps participe également à la Libération de Nevers (septembre 1944). Il sert dans les FFI de la Nièvre (maquis Julien) du 6 juin au 11 septembre 1944 puis est affecté le 1er octobre 1944 au 6e bataillon de marche de la Nièvre et participe aux combats de Lormes. 

 

Automitrailleuse Panhard aux couleurs allemandes dérobée en région parisienne en juillet 1944

L’automitrailleuse du Maquis Julien dans la Nièvre