David Knout
Légende :
David Knout et sa soeur à Tel Aviv en mars 1950. Jeune poète toulousain, auteur en 1940 du manifeste Que faire ?, David Knout est le co-fondateur de la Main Forte, organisation sioniste clandestine. En 1942, il fonde l'Armée juive avec Abraham Polonski et Aron Lublin.
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Mémorial de la Shoah, Paris (France) Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc
Date document : Mars 1950
Lieu : France - Occitanie (Midi-Pyrénées) - Haute-Garonne - Toulouse
Contexte historique
Fils d’un épicier juif, né sous le nom de Duvid Mironovich Fiksman en septembre 1900 en Bessarabie (actuelle Moldavie), il prend comme nom d’auteur celui de sa mère, Knout. En 1920, la famille émigre à Paris. Il fréquente les milieux littéraires russes en tant que poète. En 1921, Knout est élu vice-président du cercle littéraire parisien des poètes russes. Avec Nina Berberova, et d’autres, il crée une revue littéraire, La Nouvelle Maison, qui paraitra en 1926 et 1927. Il s’engage dans le sionisme, lequel doit mener à la création de l’Etat d’Israël en chassant du territoire les mandataires britanniques.
A la veille de la Seconde Guerre mondiale, David Knout devient rédacteur en chef du journal juif (en français) Affirmation. Conscient de la tragédie imminente qui allait s'abattre sur la communauté juive européenne, David Knout alerte des dangers réels de l'antisémitisme dans les colonnes de ce journal qui paraît tout au long de l'année 1939. En août 1939, il participe avec son épouse Ariane Fixman (née Scriabine, dite aussi Ariane Knout et Régine), au XXIe Congrès sioniste tenu à Genève.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, David Knout est mobilisé dans l'armée française. Démobilisé en 1940, il se réfugie avec son épouse à Toulouse. Dans leur désir d’action, ils rédigent d’abord une petite brochure, Que faire ? Destinée d’abord aux Juifs, elle a pour but d’inciter à l’action, de prendre en mains le destin juif des Juifs.
Dans le même mouvement, avec le couple Polonski, il crée la Main Forte, transformée en Armée juive, laquelle deviendra ensuite l’Organisation Juive de Combat. Jusqu’en 1942, leurs actions résident surtout dans une résistance spirituelle et auprès des internés. La première consiste à créer des cercles d’études juives, dirigés en particulier par Paul Rojtman. La seconde apporte des ravitaillements puis tente de libérer les Juifs internés dans les camps de Noé, du Récébédou, du Vernet d’Ariège, de Gurs et de Rivesaltes.
Mais dès novembre 1942, victime d’une dénonciation et donc en danger imminent, il reçoit l’ordre de se réfugier en Suisse.
Après la Libération, il revient à Paris où il occupe les fonctions de rédacteur au journal Le Monde juif, puis au Bulletin du Centre de Documentation Juive Contemporaine. En 1947, il fait paraître Contribution à l’histoire de la résistance en France (1940-1944) avant d’émigrer définitivement en Israël en septembre 1949. Il meurt à Tel Aviv le 15 février 1955, d’une tumeur au cerveau.
Auteur : Maurice Lugassy
Sources et bibliographie :
Organisation juive de combat – France – 1940-1945, éditions Autrement, 2008.
David Knout, Contribution à l’histoire de la Résistance juive, éditions du Centre, Paris, 1947.
http://dovid-knut.form.co.il/bio.htm