Elie Wallach
Légende :
Militant des Jeunesses communistes, membre des Bataillons de la Jeunesse en octobre 1941, Elie Wallach intègre le 2e détachement des FTP-MOI à sa création au printemps 1942. Arrêté, il est fusillé au Mont-Valérien le 27 juillet 1942.
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Mémorial de la Shoah / Coll. Micheline Brodfeld Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc
Date document : Novembre 1941
Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris
Contexte historique
Elie Wallach est né le 2 septembre 1921 à Lublin (Pologne). Ses parents sont socialistes et contraints de s’expatrier en France en 1929 où Elie commence ses études. Il adhère au cercle des Jeunesses communistes du Xe arrondissement de Paris à l’âge de quinze ans où il se lie d’amitié avec Samuel Tyszelman. Il vit avec ses parents au 108 boulevard Rochechouart à Paris (XVIIIe arrondissement), souhaite devenir écrivain et pour cela s’imprègne de toute la littérature française. D’après le témoignage de Marie Rolland, il rencontre à Vézelay (Yonne) à la Pentecôte 1939 Romain Rolland à qui il voue une grande admiration et revient le voir après l’invasion de l’URSS par les nazis le 22 juin 1941 alors que l’écrivain est malade.
Avec Charles Wolmark et Samuel Tyszelman, il participe aux premières livraisons d’armes à destination des cellules communistes entrées en lutte armée. Il récupère notamment de la dynamite dans une carrière de Clichy-sous-Bois (Seine-et-Oise, actuelle Seine-Saint-Denis) en juillet 1941. Il s’engage dans les premiers groupes des Bataillons de la jeunesse en octobre 1941 puis dans le Deuxième détachement des FTP-MOI à sa création au printemps 1942.
Le 29 juin 1942, Elie Wallach et Léon Pakin mènent une opération contre un fourreur juif de la rue Saint-Antoine (IVe) travaillant par le compte de l’armée allemande. Alertée par les cris de l'artisan, la police intervient et parvient à rattraper et à arrêter les deux hommes qui sont remis aux autorités allemandes.
Le 24 juillet 1942, Elie Wallach et Léon Pakin sont jugés par le tribunal militaire allemand de la rue Boissy-d’Anglas. Le tribunal accuse les deux hommes de "détention d’armes et de munitions avec tentative d’extorsion de fonds sur un compatriote". Condamnés à mort, ils sont fusillés au Mont-Valérien le 27 juillet 1942 ; Léon Pakin est exécuté sous la fausse identité de Charles Nowicki.
Elie Wallach n’a alors que vingt ans ; il écrit dans sa dernière lettre : "Rire n’empêche pas de souffrir, mais souffrir ne doit pas empêcher de rire. Et moi, je ris (…) Et quand bien même le monde serait plein de diables, cela ne nous ferait pas peur. Peur ? De quoi ? Non ! Être au bout, nous y serons. En attendant, marche et en tombe pas. Pendant l’effort, il n’y a que l’effort".
Auteur : Guillaume Pollack
Sources et bibliographie
Service historique de la Défense, Vincennes : GR 16 P 600 350 (dossier individuel d’homologation) ; GR 28P8 44 / 62 (procédure pénale contre Elie Wallach et Charles Nowicki par le tribunal du commandant du Grand Paris, juillet 1942)
Musée de la Résistance nationale, Champigny-sur-Marne, fonds David Diamant, carton 6.
David Diamant, Combattants, héros et martyrs de la Résistance : biographies, dernières lettres, témoignages et documents, 1983.