Contexte historique

Né le 27 mars 1921 à Bruxelles, mais de nationalité hollandaise par ses parents, Raoul Leons (dit Pierrot) prépare en Belgique l’examen pour l’Ecole militaire de Bruxelles avant de se réfugier en France lors de l’invasion allemande. A Toulouse, en 1940, il distribue divers tracts et journaux clandestins avant d’intégrer en 1942 l’Armée juive (AJ).

Après avoir effectué la liaison avec les organisations de résistance du Tarn, il participe à la création du premier maquis de l’AJ à Biques. Il est alors connu sous le nom de lieutenant Raoul. Il fonde ensuite le groupe Guynemer, avec lequel il rejoint le Corps franc de la Montagne Noire le 20 avril 1944. Il y commande le 4e escadron jusqu’à ce que cette unité soit confiée au lieutenant Leblond (Raymond Levy-Seckel) dont il devient alors l’adjoint.

Le 22 juillet 1944, il est grièvement blessé lors du piège tendu par la Milice au 11 rue de la Pomme à Toulouse mais parvient à s’échapper. Il se réfugie chez Emeric Epstein dont l’appartement est proche. Après avoir été soigné pendant deux jours, Raoul Léons rejoint le maquis de la Montagne Noire. Il participe ensuite à la libération de Toulouse.

Le 25 août 1944, il est promu chef de bataillon et prend le commandement du 1er groupe du 1er régiment d’infanterie coloniale de Toulouse où il reste jusqu’en novembre 1944.

Le 30 juillet 1947, la commission régionale (Toulouse) d’homologation des grades obtenus à titre FFI statue pour le maintien de Raoul Léons dans le grade d’aspirant (pour honorariat).

Du maquis de Rec à la création d’un maquis juif autonome

Le peloton bleu-blanc du Corps franc de la Montagne noire

Emeric Epstein, dit Gérard

Thomas Bauer