Contexte historique

Né le 4 mai 1913 à Strasbourg, Arnold Mandel connait le couple Knout depuis 1938. David et Ariane Knout avait fondé l’hebdomadaire Affirmation de tendance révisionniste et lié à l’Irgoun, organisation clandestine qui combattait l’occupation britannique en Palestine.

Soldat en Algérie, il est emprisonné à Constantine pour propos susceptibles de démoraliser la population. Après sa libération, il se fait démobiliser et rentre en France où il est interné dans un camp près d’Avignon dans l’attente de l’obtention d’un certificat de travail qui lui est fourni par Ariane Knout. Il rejoint alors le couple à Toulouse en 1941.

C’est ainsi qu’il intègre l’organisation clandestine, La Main Forte, que les Knout viennent de fonder en 1940. Selon Arnold Mandel, les Knout se considéraient comme des combattants de l’Irgoun dans la diaspora française. Arnold Mandel se voit confier comme mission de créer des cercles d’études juives, lesquelles servent à recruter de nouveaux membres. Le groupe de jeunes est surnommé par Mandel, Bnei David, les fils de David, en référence à la rue Bégué David à Toulouse où demeuraient les Knout. Parmi ces jeunes, Arnold Mandel recrute Claude Strauss, plus connu sous son nom de plume Claude Vigée ; ce dernier s’exile en 1943 aux Etats-Unis.

Mandel se fait arrêter à Lourdes en octobre 1942, lors d’un rendez-vous avec un curé, qui l’a dénoncé à la police française. Sévèrement interrogé à Tarbes puis à Pau, il parvient toutefois à se faire relâcher. Se sachant objet d’une enquête qui met en danger tout son entourage il se réfugie en Suisse en novembre 1942, avec David Knout, pour les mêmes raisons. Il continue alors son œuvre éducatrice et d’écriture.

Il meurt en 1987 dans l’Essonne, après avoir édité une œuvre importante sur le judaïsme orthodoxe et le hassidisme (courant mystique du judaïsme fondé au XVIIIe siècle).

La Main forte