Portrait de Marguerite Fort
Genre : Image
Type : Photographie
Producteur : Inconnu
Source : © Archives Pôle Mémoire et Archives - Ville d'Agen Droits réservés
Détails techniques :
Photographie argentique noir et blanc. Dimensions : 12 x 8,8 cm.
Date document : 1987
Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot
Analyse média
Portrait de Marguerite Fort, épouse Eyraud, qui hébergea plusieurs des évadés du 4 janvier 1944 dans sa maison de Cancon (Lot-et-Garonne).
Auteur : Fabrice Bourrée
Contexte historique
Fille d’agriculteur, Marguerite Fort nait à Cancon (Lot-et-Garonne) le 27 juillet 1903. En relation avec madame Lescorat, elle est mise au courant du projet d'évasion de son mari André emprisonné à Eysses : " J'ai appris un jour par madame Lescorat que son mari voulait s'évader. Je l'avais connu à Agen et étais rentrée grâce à lui dans un réseau de Résistance. Il avait été convenu qu'au matin du 4 janvier 1944, je laisserai ouverte la porte de mon appartement. Vers 6 h 30, alors que Cancon est noyé dans le brouillard, j'ai entendu un bruit de pas, puis un grincement de clef dans la serrure, M. Lescorat se précipite dans mes bras, me présente ses compagnons, dont deux anglais, le major Hudson et un aviateur nommé Stagart. Il y avait aussi le fils du maire de Calais, le lieutenant-colonel Brual, d'autres dont je me rappelle les noms et que je n'ai jamais revus : Pocachard, Aron, Glezel, Roux, Dedieu, [Philippe] de Vomécourt. Et aussi M. [Arsène] Fontaine. Je leur ai servi du café arrosé d'armagnac. Ces pauvres hommes étaient fourbus et affamés. Trouver du pain et de la viande n'était pas alors chose facile. Le boulanger, M. Malrieu, et le boucher, M. Vidal, sont venus à mon secours.... Le lendemain, avec M. Lescorat, j'ai conduit plusieurs hommes chez des amis sûrs M. Favre, M. Guillaume, M. [Pierre] Papou. Six sont restés chez moi pendant huit jours avant de filer vers Monflanquin, sur la camionnette de M. Papou ". Devenue madame Eyraud après la Libération, elle est épicière à Cancon jusqu'en 1960, puis restauratrice. Elle est décédée à Cancon le 26 mars 1991.
Sources : Fiche François Frimaudeau, « Marguerite Fort, "Daly"» in CD-ROM La Résistance dans le Lot-et-Garonne, AERI, 2011.