Salle de spectacle au-dessus de la chapelle
Légende :
Il s’agit d’une photo prise à l’époque du bagne d’enfants (avant-guerre). Les internés résistants ont joué certainement au même endroit pendant la période 1943-1944.
Genre : Image
Type : Photographie
Producteur : Cliché Henri Manuel
Source : © Archives École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ), fonds Henri Manuel. Droits réservés
Détails techniques :
Photographie argentique en noir et blanc.
Date document : Entre 1929 et 1931
Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot
Analyse média
Cette photographie est extraite d’un album réalisé par le studio photographique d’Henri Manuel à la fin des années vingt et comprenant une cinquantaine de clichés pris à la maison centrale d’Eysses. Elle représente la salle de spectacle, située au-dessus de la chapelle.
« Bien avant la campagne contre les bagnes d’enfants lancée en août 1934 après l’évasion de colons de la maison d’éducation surveillée de Belle-Île-en-Mer, entre 1929 et 1931, le studio Henri Manuel réalise une commande sur les prisons et les institutions pour mineurs relevant du ministère de la Justice. Le reportage est d’importance et couvre l'École d'administration pénitentiaire, 17 maisons d'arrêt, 6 centrales et enfin 9 établissements pour mineurs : les maisons d'éducation surveillée d'Aniane, de Belle-Île-en-Mer, de Saint-Maurice, la colonie correctionnelle d'Eysses, l'école de réforme de Saint-Hilaire, les écoles de préservation de Cadillac, de Clermont-de-l'Oise, de Doullens, ainsi que la prison de la petite Roquette qui, à cette époque, accueille des mineurs. Pour certains établissements, le reportage donne lieu à deux albums, un pour les hommes et un pour les femmes. Quelle est l’origine de la commande, quel en est le commanditaire, à quel public s’adresse-t-elle ? Les questions sont nombreuses, les réponses ne peuvent guère dépasser le stade des hypothèses de travail. Comme pour de nombreux fonds photographiques, nous ne possédons que des images. Elles sont montées sous forme d’albums de facture artisanale. Les photographies sont collées sur du papier Canson et rassemblées par établissement. Seule la dénomination officielle de l’institution, inscrite à la main, figure sur la couverture, mais aucune légende n’accompagne les clichés. A ce jour, nous n’avons retrouvé aucune archive concernant les modalités et les finalités de cette commande. Restent plus d'une trentaine d'albums et des images extraites des reportages sur les institutions accueillant des mineurs et diffusées sous forme de carnets d’une douzaine de cartes postales. »
(Françoise Denoyelle , « Le studio Henri Manuel et le ministère de la Justice : une commande non élucidée »).
Auteur : Fabrice Bourrée
Sources : Françoise Denoyelle , « Le studio Henri Manuel et le ministère de la Justice : une commande non élucidée », Revue d’histoire de l’enfance « irrégulière », numéro 4, 2002 , mis en ligne le 18 mai 2007 [article en ligne : http://rhei.revues.org/index56.html].