Composition des divisions d’infanterie du 6th USAC
Légende :
La plupart du temps, l'effectif réel des divisions de l'US Army correspondait à l'effectif théorique, ce qui n'était plus le cas pour les divisions allemandes en 1944.
Genre : Image
Type : Tableau
Producteur : réalisation Pierre Balliot
Source : © World War II Order of Battle by Shelby Stanton Droits réservés
Détails techniques :
Document papier.
Date document : décembre 2007
Analyse média
Document extrait de l’ouvrage de Pierre Balliot, Le Chaudron, bataille dite de Montélimar, édition par l’auteur, 2007, annexe IV.
Tableau présentant l’articulation des unités d’infanterie états-uniennes.
Contexte historique
Les unités de l’infanterie du 6th USAC sont organisées, armées et dotées selon les normes fixées, le 15 juillet 1943, par le général McNair portant la division d'infanterie à l'effectif total de 14 253 hommes. Le principe d'organisation retenu consiste à allouer aux unités ce dont elles ont continuellement besoin. En revanche, les demandes occasionnelles de soutien ou d'appui sont satisfaites à partir d'un "pool" (réserve commune) géré au niveau du corps d'armée ou de l'armée. Pour Mac Nair, l'objectif à atteindre consiste à disposer d'unités de combat "lean and tough" (amaigries et coriaces).
La plus petite unité d'infanterie est le Groupe de combat à douze hommes armés de dix fusils semi-automatiques M1 Garand, d'un fusil automatique et d'un fusil à double-action Springfield M1903. Trois groupes forment une section de combat.
Une compagnie est composée de trois sections de combat, d'une section d'appui dotée de deux mitrailleuses légères de calibre 30 (7,62 mm), d'une mitrailleuse de calibre 50 (12,7 mm), de trois mortiers de 60 mm et de trois bazookas. Avec l'équipe de commandement, la compagnie de combat compte six officiers et 187 fantassins.
Un bataillon d'infanterie engerbe trois compagnies de combat, une compagnie d'armes lourdes équipée de huit mitrailleuses de calibre 30, trois de calibre 50, six mortiers de 81 mm et sept bazookas, et une compagnie de commandement dotée de trois canons antichar de 57 mm, de trois mitrailleuses de calibre 30, d'une mitrailleuse de calibre 50 et de huit bazookas.
L'effectif total du bataillon est de 871 hommes.
Le régiment d'infanterie est composé de trois bataillons, d'une compagnie de commandement, d'une compagnie de service, d'une compagnie antichars à six canons de 57 mm, d'une compagnie canons à six obusiers de 105 mm et trois mitrailleuses de calibre 50, et un détachement médical. La désignation des compagnies utilise des lettres de l'alphabet : compagnies de combat A, B, C et compagnie d'appui (Weapon company) D au premier bataillon ; compagnies de combat E, F, G et compagnie d'appui H au deuxième ; compagnies de combat I, J, K et compagnie d'appui L au troisième. Les compagnies hors rang (à l'échelon régimentaire) sont repérées par deux lettres : AT (compagnie anti-chars), SV (compagnie de service) et CN (compagnie canon).
En plus de ses trois régiments organiques, la division d'infanterie dispose de sa propre artillerie, d'une compagnie de quartier général, d'une compagnie de reconnaissance, d'un bataillon de pionniers de combat, d'un bataillon médical, d'une compagnie d'intendance, d'une compagnie du matériel, d'une compagnie de transmissions et d'une section de police militaire. L'artillerie divisionnaire dispose de trois bataillons à douze obusiers de 105 mm HM2 et un à douze obusiers de 155 mm. En outre, 89 mitrailleuses de calibre 50 sont réparties dans ses quatre unités d'artillerie.
Au total, la division d'infanterie comprend : 6 518 fusils Garand M1, 243 fusils automatiques, 157 mitrailleuses de calibre 30, 236 mitrailleuses de calibre 50, 90 mortiers de 60 mm, 54 mortiers de 81 mm, 557 bazookas, 67 canons anti-chars de 57 mm, 54 obusiers de 105 mm HM2 et 12 obusiers de 155 mm.
5 211 officiers et GI (soldats de l'armée des Etats-Unis) des vingt-sept compagnies de combat représentent le noyau combattant de cette division comptant 14 253 hommes. Soit approximativement 37 % !
En outre, il est patent que les GI sont réticents à tuer avec leurs armes. Si 25 à 30 % des soldats d'élite utilisent leurs armes pour tirer sur un ennemi dans les unités d'élite comme les parachutistes, au sein des unités de combat de la 36e Division, 15 à 30 % tirent mais seulement 15 % en visant un ennemi. Cela s'explique par leur horreur de la mort et le fait que, souvent séparés les uns des autres, ils sont inhibés par cet isolement.
Avec le 157e régiment de la 45e division d’infanterie (DI) donné en renfort temporaire, la 36e DI du Major-General Dahlquist va livrer bataille au nord-est de Montélimar en disposant d'un potentiel total de douze bataillons, soit environ 10 000 fantassins.
Auteurs : Pierre Balliot
Sources : Balliot Pierre, Le Chaudron, bataille dite de Montélimar, édition par l’auteur, 2007.