Pertes matérielles à La Coucourde

Genre : Image

Type : Lieu

Producteur : cliché US Army

Source : © Archives US Army Droits réservés

Détails techniques :

Photographie noir et blanc argentique.

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme - La Coucourde

Ajouter au bloc-notes

Analyse média

Photographie montrant sur le côté droit de la RN 7 alors très étroite, au sud du village de La Coucourde, un cheval tué et des épaves automobiles.

Après les combats, les reporters de la 7th US Army photographient le champ de bataille principalement le long de la RN 7.



Contexte historique

Le rapport de la 7th US Army décompte ainsi les pertes de l’AOK 19 : 1 500 chevaux tués, 2 500 véhicules détruits ou inutilisables, l’artillerie de presque deux divisions démolie et 6 canons lourds sur voie ferrée saisis.

Dans son bilan, l’aviation du XII Tactical Air Command fait apparaître les destructions de 1 402 véhicules, 30 locomotives et 263 wagons.

Côté allemand, par Tagesmeldung vom 31.8.44 (compte-rendu journalier) de l’AOK 19 transmis par télétype, le General der Infanterie Wiese résume la situation de son armée au lendemain de la sortie du chaudron et rend compte, à son chef le Generaloberst von Blaskowitz, commandant l’Heeresgruppe G, du déroulement des combats et du potentiel opérationnel résiduel.

« Les combats menés au nord-est de Montélimar ont pris fin. L’Armée a opéré un repli vers le nord et a atteint, avec l’Armeekorps LXXXV, le secteur Lyon-Vienne dans la nuit du 31.8. /1.9. L’ordre d’opérer la sortie du chaudron a été exécuté par les deux divisions encerclées et cela dans un engagement héroïque. Sous la protection de la 338e I.D. placée sous le commandement du Generalleutnant von Courbière, au prix de la quasi-totalité des engins, l’ I.D 198, sous les ordres du Generalmajor Richter, disparu depuis lors, a effectué contre toute attente une percée en conservant un stock de matériels disponibles, si bien que cette unité pourra être reconstituée sous peu. De jeunes soldats de l’armée de l’air [Luftwaffenfeldfliegerergiment 63] participèrent au combat de manière exemplaire. La Panzer-Division 11 aux ordres du Generalleutnant von Wietersheim n’a cessé de soulager l’infanterie engagée dans de rudes combats par son infatigable investissement.

Prière de nommer ces trois divisions dans le rapport de l’état-major de la Wehrmacht.

La puissance combative des régiments de l’ID 198 s’est accrue en cours de journée de 350 à 400 hommes par régiment et, pour l’ID 338 grosso modo de 1 100 hommes.

En armements lourds, on a pu préserver :

Pour l’ID.198 : 15 pièces d’artillerie légère, 3 pièces d’artillerie lourde, 3 pièces lourdes d’artillerie d’appui d’infanterie et 3 pièces antichars.

Pour l’ID 338 : 9 pièces d’artillerie légère et 1 pièce d’artillerie lourde.

La Panzer-Division 11 a détruit voire capturé jusqu’à présent : 36 chars, 9 chars de reconnaissance, 12 pièces d’artillerie, 12 avions, faisant plus de 1 000 morts chez l’ennemi. »


Auteurs : Pierre Balliot
Sources : Balliot Pierre, Le Chaudron, bataille dite de Montélimar, édition par l’auteur, 2007.