Contexte historique

Jacques Desbois est né le 30 avril 1925 à Joigny dans l'Yonne. Capitaine dans les Chasseurs Alpins, il sert pendant la campagne de 1939-40. Au début de l'année 1943, il commande un secteur des maquis de Haute-Savoie. Trahi avec ses camarades, il est arrêté par la police de Vichy, simule la folie et recouvre la liberté.  Il s'installe alors à Paris au 56 rue Raynouard et rejoint le mouvement Résistance. D'abord chargé de seconder Pierre Frichet, chef du comité militaire du mouvement pour la région parisienne, il finit par lui succéder après l'arrestation de ce dernier par la Gestapo en avril 1944. Il prend alors le pseudonyme de "Lassalle". 

Jacques Desbois est nommé en juin 1944 chef départemental des FFI de Seine-et-Marne et adjoint du colonel Masiée, responsable militaire de la subdivision FFI Oise /Seine-et-Marne. Il organise militairement son département et dirige plusieurs parachutages d'armes. Il parvient à stocker une quantité importante d'armes, notamment au séminaire de la Brosse Montceaux. 

On ne sait pratiquement rien de sur les conditions de son arrestation, ni en quel lieu elle eu lieu, la rumeur persistante au gré du temps semble situer celle-ci en forêt de Fontainebleau. Il n'était pas présent lors de l'arrestation d'une partie de l'état major FFI départemental de Seine et Marne lors d'une réunion à Paris le 24 juillet 1944 (chez Maitre Come, avocat général à la cour de cassation) ou fut arrêté notamment Yves Masiée. Son séjour à la prison de Fontainebleau fut un douloureux calvaire. Il y fut enfermé dans une des cellules du sous-sol et fut fusillé avec Yves Masié le 17 aout 1944. Son corps fut retrouvé après la Libération dans le charnier d'Arbonne près de Fontainebleau. 

La mention "Mort pour la France" lui est attribué par décision du Secrétariat général des anciens combattants en date du 18 mai 1945.
Sur la demande de sa mère, le corps de Jacques Desbois est exhumé du cimetière de Fontainebleau pour être transporté à celui de Saint-Chamassy en Dordogne le 17 mars 1952. 

Stèles en hommage aux fusillés d'Arbonne