Jean Rémy
Légende :
Commandant du 1er régiment de marche des spahis marocains, il prend part à la libération de Versailles et est blessé lors de l'assaut du Mont-Valérien
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc
Lieu : France - Ile-de-France
Contexte historique
Jean Rémy est né le 3 octobre 1899 à Paris dans le 14e arrondissement. A 17 ans, il sert comme engagé volontaire dans l'armée russe avant de rejoindre l'armée française en juin 1919. Il reste ensuite à l'armée d'Orient en qualité de sous-officier jusqu'en 1924, date de son envoi à l'école des Elèves Officiers de Saumur. En 1925, il est promu au grade de sous-lieutenant et poursuit sa carrière en Tunisie. Après un bref séjour en France, il repart en 1934 comme volontaire au Levant où il prend part aux opérations de pacification. Nommé capitaine en 1937, il demeure en poste en Syrie avant de rallier les Forces Françaises Libres en juillet 1941. Il est alors nommé chef d'escadrons et chef d'Etat-Major des territoires Nord-Syrie.
En septembre 1942, il prend le commandement du 1er Régiment de marche de spahis marocains (1er RMSM) et de la Colonne Volante et participe à l'action des FFL au Moyen-Orient. Il se distingue plus particulièrement à El Alamein et près de Médenine dans le Sud-tunisien. Le 6 mars 1943, il arrête avec ses hommes une attaque ennemie très supérieure en hommes et en moyens en lui infligeant des pertes considérables. Mis à la disposition du général Leclerc, il anime les unités de reconnaissance de la Force L jusqu'aux portes de Tunis. Lorsque le 1er RMSM devenu régiment de reconnaissance est reformé au Maroc dans le cadre de la 2e DB du général Leclerc, le lieutenant-colonel Rémy se dépense sans compter pour le réorganiser et en assurer l'instruction. Le 1er RMSM prend part à la campagne de France avec à sa tête le colonel Rémy qui s'illustre notamment en Normandie où, blessé, il reprend son commandement sans attendre d'être guéri puis, aux portes de Paris, où il est une nouvelle fois blessé lors de l'assaut du Mont Valérien.
Il poursuit la guerre dans les Vosges et en Alsace avant de la terminer en Allemagne dans le nid d'aigle d'Hitler à Berchtesgaden. Après la guerre le colonel Rémy est affecté en Oranie où il prend, en mai 1946, la tête du Groupement Mobile n°2 ; il est ensuite nommé adjoint au Général Commandant la Division d'Oran et, de novembre 1951 à mars 1952, Commandant provisoire de l'Arme Blindée et Cavalerie d'Algérie. En mars 1952, il est affecté à Toulouse, en qualité de Commandant de l'Arme Blindée et Cavalerie de la 25e DIAP et de la 5e RM.
Jean Rémy est décédé le 15 août 1955 à l'hôpital Larrey de Toulouse des suites de ses blessures de guerre. Il est inhumé au carré militaire du cimetière de Terre Cabade à Toulouse.
Vladimir Trouplin
Site internet du musée de l'ordre de la Libération