Ultimatum du colonel Billotte au général Von Choltitz
Légende :
À 10 heures, le colonel Billotte envoie un ultimatum au commandant du Gross Paris par l’intermédiaire du consulat de Suède. Faute de réponse, à midi, il décide d’attaquer son QG de l’hôtel Meurice.
Genre : Image
Type : Document
Source : © Archives nationales, 72 AJ 61 Droits réservés
Lieu : France - Ile-de-France - Paris
Contexte historique
Ce 25 août 1944, le général von Choltitz a reçu un ultimatum du colonel Billotte, commandant le G.T.V qui, pour l'occasion, s'est paré du grade de général de brigade : "une demi-heure pour mettre fin à toute résistance sous peine d'une extermination totale de la garnison allemande". L'officier d'état-major de von Choltitz en trouve les termes totalement inacceptables et ne le montre pas au général préférant lui dire simplement que les Français lui ont adressé un ultimatum. "Je n'accepte pas les ultimatums" répliquera durement le général von Choltitz. Mais l'émissaire pense que le commandant du Gross Paris n'opposera qu'une résistance de principe, un baroud d'honneur en quelque sorte, et le rapporte au "général" Billotte qui décide donc une attaque et donne ses ordres : le capitaine Branet s'emparera de l'hôtel Meurice, rue de Rivoli ; le capitaine Julien empruntera la rue du Faubourg Saint-Honoré pour atteindre le siège de la Kommandantur, place de l'Opéra; de son côté le lieutenant Bricard nettoiera le Jardin des Tuileries. Le général von Choltitz est vaincu, il le sait. Son honneur militaire lui commande une dernière bataille au mépris des pertes qu'elle causera inévitablement parmi ses troupes et dans les rangs des FFI et de la 2e DB. Branet dispose de la section Bénard de sa 3e Cie de chars du 501e RCC et du peloton de spahis du lieutenant Vézy; son infanterie est composée de la section Franjoux de la 11e Cie du 3e RMT et de la section Karcher de la 3e Cie du 1er RMT. De nombreux FFI prêteront main forte aux hommes de la 2e DB.