René Bousquet, dit "Chabert"
Légende :
Document adressé par le colonel Descour au ministre de la Guerre concernant les états de service et la rétrogradation jugée illégitime de René Bousquet, dit Chabert, adjoint du commandant militaire du Vercors, François Huet, Hervieux
Genre : Image
Type : Document
Source : © SHD - 16P 83965 Droits réservés
Détails techniques :
Documents en recto-verso.
Date document : 3 avril 1945
Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Isère - Grenoble
Contexte historique
René, Edmond, Charles Bousquet est né à Port-Vendres (Pyrénées-Orientales) le 2 juillet 1903.
Pseudonymes : Chabert, Becoux, Baroud.
Carrière militaire :
Il s’engage le 5 février 1923 au 2e RAC. Il est maréchal des logis l’année suivante. Il rejoint alors le 4e RA à Besançon. Il est admis en 1928 à l’école militaire d’artillerie à Poitiers. Il accède à l’épaulette le 1er octobre 1929 et rejoint le 54e RA. De 1936 à 1939, il est capitaine au 6e RA. Il est affecté à la déclaration de guerre au 255e RA. Les 10 et 11 juin 1940, sur l’Aisne, il inflige avec sa batterie de lourdes pertes à l’ennemi. Le 13, à Fère-Champenoise, il sauve son unité de l’anéantissement. Blessé, il est évacué au camp de Mailly. Il est cité à l’ordre du corps d’armée pour son attitude. Prisonnier, il s’évade le 14 août.
Le 2 septembre 1940, il est affecté au 2e RA de Grenoble. Il reçoit mission de Linarès d’organiser les réseaux d’évasion des prisonniers de guerre.
Résistance - Libération :
À la démobilisation, il se retire à Lyon, où il entre à l’ORA, comme responsable du département du Rhône. Il participe aux parachutages de l’Ain.
Arrêté par la Gestapo en juin 1944, il parvient à s’évader dans des conditions invraisemblables d’audace et de maîtrise de soi (voir le texte de sa nomination au grade d’officier de la Légion d’honneur).
Marcel Descour le nomme adjoint du commandant Huet, qu’il rejoint le 13 juillet au Vercors. Après l’attaque allemande, il nomadise dans le massif et, le 10 août, il constitue avec les rescapés le groupement Chabert (bataillons de Chambaran, du Vercors, de Chartreuse) qui reprend le combat, coupant toutes les communications entre Valence et Grenoble. Le 18 août 1944 à La-Frette, puis le 20 à Voreppe, il intercepte d’importantes colonnes allemandes.
Avec son groupement, il participe le 3 septembre à la libération de Lyon. Il est alors nommé commandant de la subdivision de cette ville, pour y rétablir l’ordre.
Carrière après-guerre :
De 1946 à 1948, il sert au cabinet militaire du ministre des Armées, avant de rejoindre le 93e RAM en occupation en Autriche. Ayant rang de lieutenant colonel FFI, il est régularisé au grade de chef d’escadron à compter du 25 décembre 1944.
Il sert successivement au 35e RALP à Tarbes (1951-1954), puis à la subdivision de Grenoble comme colonel, où il prend sa retraite en 1957.
Distinctions :
Officier de la Légion d’honneur ; Croix de guerre 1939-1945 (deux citations) ; Rosette de la Résistance ; Médaille des évadés ; DSO.
Auteur : Jean-Pierre Martin
Sources :
Actes du colloque Les militaires dans la Résistance, Ain-Dauphiné-Savoie, 1940-1944, Avon-Les-Roches, Anovi, 2010.
Archives du SHD, dossier individuel 16P 83965 ;
Bulletin Aux armes, n° 5, février 1945.