Contexte historique

Avant même l’insurrection, Rol commence à faire sortir son état-major de la clandestinité : le 14 août, il l’installe dans deux appartements à Montrouge et Malakoff. Prélude à l’installation dans des locaux de la ville de Paris, le 18 rue de Meaux (19e arrondissement), le 19 rue Schœlcher (14e), lieu plus central. À la veille d’échéances majeures, il s’agit de faciliter le travail collectif en évitant la multiplication des contacts par agents de liaison entre membres de l’état-major, mais la dimension symbolique de la décision du 14 août ne peut être ignorée : elle sonne comme le prélude de l’ultime phase du combat pour la libération.

"Le 14 août, j'installe une partie de mon PC, le chef d'état-major Cocteau-Gallois, et son sous-chef le lieutenant-colonel Villate-Rethel au 103 avenue Verdier à Montrouge, dans l'immeuble où habitait Margot Fortin, chez qui Cécile et moi nous retrouvions souvent en 1941. Je dors moi-même sur place. Je fais installer le 3e Bureau et le commandant Brécy pas loin de là, 11 rue François-Coppée à Malakoff, une des plaques des années précédentes. Le lendemain, Cécile vient me rejoindre avenue Verdier avec ma mitraillette et sa machine à écrire." (témoignage d'Henri Rol-Tanguy cité dans Roger Bourderon, Rol-Tanguy, Tallandier, 2004). 

Square colonel Rol-Tanguy, Montrouge (92)

Henri Tanguy dit "colonel Rol"

Rol-Tanguy et son état-major