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Analyse média

Dans ce rapport, Jean Meunier explique qu'il a lui-même présenté, fin 1942, Paul Chérioux à Henri Ribière, qui recherchait un homme capable d'assurer le lien entre le Comité central de Libération-Nord et les départements de l'Ouest. Paul Chérioux s'est révélé assez rapidement l'un des agents les plus actifs du mouvement, multipliant les contacts et les déplacements. Cependant, explique Meunier, Chérioux, dit "Duchesne", avait dévoilé sa véritable identité à certains, notamment au groupe de St-Symphorien, ce qui valut à l'organisation de très nombreuses arrestations, dues à la présence d'une "brebis galeuse". Sommé de disparaître, Chérioux a alors rejoint le maquis, avant de regagner, fort imprudemment, son domicile. Son arrestation par la Gestapo s'est produite le lendemain, tandis que Meunier avait songé à le faire enlever afin de le protéger lui-même et l'ensemble des membres de Libération-Nord des départements concernés. Torturé, il fut ramené à Tours, mais le mal était fait, et la Gestapo détenait assez d'informations précises pour démenteler une grosse partie du réseau. S'ensuivit alors l'arrestation de plusieurs cadres de Libération-Nord dans les quatre départements placés sous la responsabilité de Paul Chérioux. Ce-dernier fut déporté, avant d'être sommairement exécuté d'une balle dans la nuque.

Enfin, conclut Meunier, il emporte de Chérioux le souvenir d'un républicain et d'un socialiste convaincus, doublé d'un homme honnête, clairvoyant et doté d'un grand courage.

Paul Chérioux