"La défense passive à ses morts victimes du devoir, morts pour la France", Paris 14e
Légende :
Monument situé dans le cimetière du Montparnasse, 4e division, Paris 14e : "La défense passive à ses morts victimes du devoir, morts pour la France"
Genre : Image
Type : Monument
Producteur : Claude Richard
Source : © Collection Claude Richard Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : Août 2015
Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris
Contexte historique
Les progrès de l'aviation depuis la fin de la Grande Guerre amènent les autorités à penser que les bombardements aériens, en cas de futur conflit, ne seront pas localisés sur la ligne du front. Le rayon d'action des aéronefs est pratiquement illimité. Aucune population n'est à l'abri.
La loi du 9 avril 1935 organise la Défense Passive.
Ses buts : la sauvegarde et la protection de la population civile contre les attaques aériennes.
Ses moyens : sous l'autorité du préfet les municipalités sont chargées de préparer et de réaliser la protection de leurs populations; le Ministère de l'Intérieur coordonne les différents ministères impliqués.
Ses personnels : agents et ouvriers des services publics non soumis aux obligations militaires; volontaires des deux sexes; requis civils non mobilisables; hommes de la deuxième réserve non rappelés à l'activité. A Paris, la Défense Passive dépend du Préfet de Police.
Veiller à ce que les lumières soient occultées, faire descendre la population dans les abris en cas d'alerte, initier les gens à l'emploi du masque à gaz, prêter la main aux pompiers et aux secouristes … voilà les tâches du chef d'îlot de la Défense passive pendant l'occupation. Pendant l'insurrection, les volontaires de la D.P se dépensent sans compter : brancardiers, secouristes, chauffeurs d'ambulance … ils sont à peine protégés par un drapeau et un casque peint en blanc. D'autres s'enrôlent dans les rangs des FFI et font le coup de feu.
Sur le monument de la Défense Passive, au cimetière du Montparnasse, on peut relever 64 noms pour l'année 1944.
J'ai pu identifier, parmi eux, ces victimes des combats de l'insurrection :
Abon Roland : 19 ans, agent de liaison du 15ème secteur, tué le 25 août près de l'Ecole Militaire
Bailly Georges : 24 ans, agent de liaison du 1er secteur, tué le 25 août place de la Concorde
Bedos Gabriel : chef d'îlot du 7ème secteur, tué le 26 août à Montmorency
Bernard Edmond : sapeur pompier auxiliaire du secteur d'Alfortville et sergent des FFI
Bessot Henri : fusillé le 19 août dans les Jardins du Luxembourg
Boehm Paul : chef d'îlot du 7ème secteur mortellement blessé le 22 août 9 rue de Solférino
Bourdon André : 49 ans, équipier de premier secours du 11ème secteur, décédé le 24 août à l'hôpital Saint Antoine
Bourreaux Gilbert : 20 ans, équipier de premier secours du 17ème secteur, tué le 20 août, 21 avenue des Champs Elysées
Bréant Marcel : 31 ans, tué le 25 août lors des combats de Fontenay sous Bois
Bretagne (de) Michel : 26 ans, brancardier du 7ème secteur, tué le 24 août, 75 rue de Varennes
Bricout Emile : 27 ans, brancardier du 20ème secteur, sergent des FFI tué le 25 août lors de l'attaque de la caserne Clignancourt
Calmel André : équipier de premier secours du 17ème secteur, tué le 21 août, 53 rue des Dames
Carouget Fernand : 51 ans, chef d'îlot du secteur d'Aubervilliers tué le 22 août, 127 avenue Victor Hugo à Aubervilliers
Colasse Georges : 45 ans, équipier du 1er secteur décédé le 26 août à l'hôpital Necker
Croquette Arthur : agent de liaison, adjudant des FFI tué le 23 août sur le Pont de Charenton
Davy Michel : 19 ans, brancardier du 17ème secteur tué le 23 août rue Pouchet
Dayma Maurice : 37 ans, tué le 25 août rue Charlot
Delsupexche Maurice : brancardier du secteur de Montrouge, FFI mortellement blessé le 13 août gare de Châtillon
Dova René : 19 ans, brancardier du 6ème secteur, FFI tué le 19 août sur la barricade du quai des Grands Augustins
Dudraisil-Elie Jean Pierre : 21 ans, étudiant en médecine, volontaire du 12ème secteur, fusillé le 16 août au Bois de Boulogne
Faucher André : 20 ans, chauffeur du 14ème secteur fusillé le 22 août Gare de l'Est
Golaudin Henri : 24 ans, agent de liaison du 2ème secteur, FFI du groupe "Les Ardents" fusillé le 16 août à Châtenay Malabry
Guinchard André : 48 ans, agent de liaison du secteur de Fontenay sous Bois tué le 25 août à Vincennes
Joly Louis : 51 ans, décédé le 20 août à l'hôpital Rotschild
Lebricon Jacob : 22 ans, agent de liaison tué le 25 août
Letemplier Jean : 21 ans, agent de liaison, FFI fusillé le 26 août à Stains
Lindner Marcel : 43 ans, brancardier du 4ème secteur tué le 19 août rue de Rivoli
Loison André : agent de liaison, FFI du groupe "Manteau" fusillé le 24 août à Vullennes
Mainini Charles : 38 ans, chef d'îlot du 9ème secteur mortellement blessé le 24 août place Cambronne
Marchal Joseph : 44 ans, chef d'îlot du 6ème secteur, tué le 21 août
Momble André : 51 ans, brancardier du 4ème secteur tué le 19 août
Ohresser André : 48 ans, chef d'îlot du secteur de Nogent sur Marne, lieutenant FFI tué le 25 août à Champigny sur Marne
Oquinareina René : 35 ans, volontaire du 9ème secteur, FFI tué le 22 août rue du Faubourg Montmartre
Pecard Roger : 22 ans, brancardier, FFI fusillé le 22 août à Congis
Sage Charles : 32 ans, pompier auxiliaire du secteur de Drancy tué le 20 août place de la Mairie à Drancy
Van der Heyden Louis : 48 ans, chef d'îlot du secteur de Rosny sous Bois tué le 25 août rue du Pré Gentil
Van Hulst Henri : 19 ans, pompier auxiliaire, FFI tué le 25 août à Neuilly sur Seine
Varnier Louis : chef d'îlot du 16ème secteur, FFI tué le 19 août lors de l'attaque de la mairie de Neuilly sur Seine
Plaque en hommage aux membres de la garde civique et républicaine
Plaque en hommage à Paul Boehm
Plaque en hommage à Maurice Delsupexhe
Plaque à la mémoire de René Dova
Plaque en hommage au résistant Jean-Pierre Dudraisil
Plaque en hommage à Marcel Lindner
Stèle des fusillés de Congis, membres des FFI de Choisy-le-Roi