Contexte historique

Le mouvement POWN, pour « Organisation Polonaise de Lutte pour l'Indépendance » se veut Polonais et son objectif affiché est de délivrer la Pologne de toute occupation. Pour cela, les résistants polonais du POWN jugent, que sur le sol français, il est préalablement nécessaire de participer à la libération de la France avant de pouvoir espérer leur indépendance nationale. Chez les immigrés polonais, le sentiment national est extrêmement puissant et fortement mobilisateur autour du Gouvernement polonais légal en exil à Londres. Ce dernier, insistant avec doigté sur le caractère éminemment patriotique de son entreprise, arrive à faire incorporer dans le mouvement POWN des groupes de résistants de nombreuses obédiences politiques. Cette caractéristique permet l'osmose entre les différentes composantes de la base sociale de ses membres. En effet, la grande majorité des combattants est essentiellement ouvrière avec près de 65,2% d'entre eux. Ils sont encadrés par une élite intellectuelle composée de 4% de cadres et d'enseignants et de 14% d'officiers de l'ancienne Armée polonaise.

Le mouvement POWN prend naissance, en juin 1941, en zone Sud, à la suite de la mise en place d'une stratégie d'action coordonnée entre les représentants des gouvernements britannique et polonais. Cette stratégie est orchestrée par le SOE dans le but de mener une guerre subversive sur le continent occupé en s'appuyant sur les diasporas polonaises locales.

Le POWN se structure d'abord à Lyon, pour venir s'implanter ensuite dans la région nord de la zone occupée à partir de l'été 1942. Au printemps de l'année 1944, les Résistants du POWN intègrent l'organisation des FFI du général Koenig sous l'appellation de Forces Polonaises de la Résistance en France. Cette force représentant un effectif opérationnel en armes de 9.485 hommes.

Mur de la Mémoire polonaise, cimetière des Champeaux, Montmorency (Val d'Oise)