Contexte historique

Né le 13 novembre 1918 à Wreliezka (Pologne), engagé volontaire dans l’armée française le 27 septembre 1939, Lech Wroblewski suit les cours de l’école d’officiers de Coetquidan (octobre 1939 – mars 1940). Affecté au 5e régiment d’infanterie polonaise, il est fait prisonnier au combat le 15 juin 1940. Après 14 mois de captivité en Autriche, il est rapatrié dans un convoi sanitaire le 26 août 1941, après quatre tentatives d’évasions échouées. Après sa convalescence, il est démobilisé à Auch le 5 mars 1942.

Il prend contact avec l’organisation clandestine polonaise en mai 1942 et devient l’un des organisateurs du réseau POWN-Monika dans la région du Dauphiné. Il organise les cellules de la résistance dans le milieu des étudiants polonais à Grenoble, organise des caches d’armes et matériel parachutés en Haute-Loire et dans l’Ardèche. Responsable des liaisons et de la propagande, il établit la liaison radio avec Londres et dirige une imprimerie clandestine. En août 1942, il est nommé chef de la région Grenoble-Valence puis, en janvier 1943, chef du groupe de protection du quartier général. Il effectue également de nombreuses missions de liaisons à Paris et dans le Nord.

Arrêté par l’OVRA (police secrète italienne) le 19 mars 1943 à son domicile à Grenoble à la suite d’une dénonciation, il est interné en Italie (Imperia Oneglia) du 21 mars au 20 avril 1944 puis remis à la Gestapo qui l’enferme à Fresnes. Le 20 janvier 1944, il est déporté à Buchenwald où il est placé en quarantaine avant d’être immédiatement transféré à Dora. Le 4 avril 1945, il est envoyé à Belsen où il est libéré par les Alliés le 15 avril suivant. Il est rapatrié par Lille le 30 avril 1945. 

Lech Wroblewski est décédé en 1990. Il était tulaire des décorations suivantes : 
- Officier de la Légion d’Honneur
- Croix de guerre 1939 (2 citations)
- Médaille de la Reconnaissance française
- Croix de la vaillance polonaise
- Croix du Mérite avec glaives

Mur de la Mémoire polonaise, cimetière des Champeaux, Montmorency (Val d'Oise)