Analyse média

Le 1er juin 1944, Bernard Gouy ("Mediane"), adjoint au chef de la mission Jedburgh Benjoin, demande à Londres "la reconnaissance comme combattant de tout homme porteur d'un brassard rouge avec V blanc et croix de Lorraine bleue". Cette demande est faîte en urgence car le réduit du Mont-Mouchet subit à ce moment une attaque d'un bataillon de l'Ost Legion. Sans la reconnaissance de ces brassards, les maquisards ne pourraient pas bénéficier de la protection accordée aux combattants par la convention de La Haye. A cette date, 1er juin 1944, l'état-major allié refuse toujours de délivrer des brassards aux FFI et maquisards malgré les demandes de l'état-major FFI du général Koenig. A défaut de brassard réglementaire, Bernard Gouy sollicite donc l'homologation d'un brassard de confection locale. 
La description du brassard donnée par Gouy correspond en tout point aux brassards confectionnés à Tarare à destination des combattants du Mont-Mouchet. 

La mention manuscrite portée au crayon sur le télégramme ("Insigne voilà une solution") montre l'incertitude des dirigeants du BCRAL et de l'EM FFI de Londres quant au signe de reconnaissance à délivrer aux FFI, brassard ou insigne.

Dans une note adressée le 2 juin 1944 au commandant Lejeune, chef du 3e bureau de l'EM FFI, le colonel Vernon, se référant au télégramme de Bernard Gouy, explique avoir soulevé la question des brassards et que le SHAEF refuse de les reconnaître pour des raisons de sécurité. 

Brassard de René Ondet, maquisard du Mont-Mouchet