La première contre-propagande vient des airs

Légende :

Journal Quand même n°1 d'octobre 40 

Type : Presse clandestine

Source : © gallica.bnf.fr Droits réservés

Détails techniques :

Journal ronéoté

Date document : Octobre 1940

Lieu : France

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Analyse média

Cette feuille ronéotée recto-verso recopie le titre et le contenu du numéro 1 du premier journal parachuté sur la France  occupée par les Britanniques, en octobre 1940. Elle est l'oeuvre de Félix Germain à Eaubonne (dans l'actuel Val d'Oise), créateur d'un groupe qui parviendra à contacter les Alliés et à former un réseau de renseignement. 

Le titre Quand même renvoie au souvenir de la guerre franco-prussienne de 1870 et de la première annexion de l'Alsace-Lorraine jusqu'en 1918, souvenir qu'ont ravivé la défaite de 1940 et la nouvelle annexion de fait de ces régions par Hitler, en août 1940. Car, après 1870, l'expression Quand même était devenue synonyme d'espoir de Revanche: c'était en particulier le nom d'un monument élevé en 1884 à  Belfort, juste à la limite des "provinces perdues". Et Déroulède, le président de la Ligue des patriotes, avait alors pour devise favorite: "Qui vive ? France! Quand même". 


Bruno Leroux

Contexte historique

Très vite, les Britanniques parachutent sur la France des tracts et des journaux destinés spécialement à la population française. Pour ceux qui la ramassent, cette presse parachutée est, comme l’écoute de la BBC ou de la radio suisse, un moyen de disposer d’informations non censurées sur la guerre qui continue. C’est pourquoi les premiers résistants isolés se contentent-ils parfois de la recopier pour la diffuser. 

Pour en savoir plus : le site psywar.org (en anglais) donne la liste des tracts, journaux et revues parachutées par les Alliés au-dessus de l’Europe, pays par pays. Cliquer sur la rubrique "Leaflet Archive", puis "Second World War", puis pour la France aller à "Britain to France"


Bruno Leroux