Maquette de la Croix de la Libération
Légende :
Maquette de la Croix de l'Ordre de la Libération réalisée par Cartier à Londres en 1940
Genre : Image
Type : Objet
Source : © Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservés
Détails techniques :
Pâte à modeler, 10 x 20 cm
Date document : 1940
Lieu : Angleterre - Londres
Contexte historique
L'insigne de l'Ordre, la Croix de la Libération, est conçu alors que les textes définitifs de l'ordonnance sont en cours de rédaction. L'ordonnance du 7 novembre 1940 indique sans plus de précisions dans son article 2 : "L'insigne unique de cet Ordre est la Croix de la Libération". Il faut attendre le décret du 29 janvier 1941 (article 3) pour que cette Croix de la Libération soit décrite : "L'insigne de l'Ordre de la Libération consistera dans un écu portant un glaive surchargé d'une Croix de Lorraine avec, au revers, cet exergue : « patriam servando victoriam tulit ». Le ruban de moire verte et noire symbolisera le deuil et l'espérance de la Patrie."
En attendant ce décret de janvier 1941, le projet est mis en oeuvre par le capitaine des Forces françaises libres Tony Mella et la maquette est exécutée par la succursale londonienne du joaillier Cartier à la demande du général de Gaulle. En effet, ce dernier, dans un télégramme adressé de Brazzaville le 15 novembre 1940 au colonel Fontaine, écrit : "Veuillez demander à Bellanger* de préparer de toute urgence un projet de médaille qui me sera soumis à mon retour à Londres. Il devra comprendre les caractéristiques suivantes :
1) Croix de la Libération. Dessin très simple et très net en forme de médaille avec, à l’avers, la Croix de Lorraine gravée d’une façon très claire et, au revers, une très courte inscription en français ou en latin exprimant l’idée contenue dans la propre phrase de mon manifeste du 17 octobre : "Dans la conscience de servir la Patrie et dans la certitude de vaincre ».
2) Ruban vert et noir.
3) Veuillez aussi étudier un dessins pour barres ou palmes en reconnaissance de nouveaux services rendus".
* Représentant à Londres de Cartier, joaillier à Paris, M. Bellanger s'était présenté dès le 19 juin 1940 auprès du général de Gaulle à Londres, avec sa voiture, pour s'offrir comme chauffeur, poste qu'il assura pendant les premières semaines de la France Libre.
Fabrice Bourrée
Sources :
Charles de Gaulle, Lettres, notes et carnets. Juin 1940-Juillet 1941, Paris, Plon, 1981, p. 167-168 (Télégramme au colonel Fontaine à Londres, le 15 novembre 1940)
Musée de l'Ordre de la Libération, Cinquantenaire de l'Ordre de la Libération, Editions des presses artistiques, 1990