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Analyse média

"Les jeunes Français de Toulouse, non encore appelés sous les drapeaux, nous adressent l'appel suivant :

"A cette heure dramatique, nous venons vous demander de faire appel à tous les Français, sans distinction d'âge, pour opposer par tous les moyens en notre pouvoir une résistance à outrance à l'envahisseur.
Nous ne connaissons pas d'autre honneur que celui de défendre notre patrie jusqu'à la mort.
Agir vite avec calme et dignité.
On peut encore sauver la France. Vive la France ! - Les jeunes Français de Toulouse."

A cet appel, le comité d'entente des anciens combattants, la Légion garibaldienne se sont associés pour encourager, avec toute leur autorité, le geste patriotique de notre jeunesse,, ardente et prête à lutter, avec son enthousiasme et sa foi, pour la liberté de la patrie."

Contexte historique

C'est dans un contexte difficile que les premiers actes de ce qu'on peut appeler contestation, voire résistance, apparaissent. L'appel du 18 juin 1940 est peu entendu. C'est à Toulouse que le premier procès par défaut du général de Gaulle se déroule, au début de juillet 1940. Il y est condamné à 4 ans de prison et 100 francs d'amende. Le grand journal local, La Dépêche de Toulouse, annonce la nouvelle en première page le 5 juillet.

Mais quelques jours auparavant, des appels à résister ont été publiés dans le même journal, du-moins dans certaines de ses éditions locales.
Le 15 juin un article, signé "L'observateur" et écrit par le consul général d'Italie Enrico Terracini, appelle "Aux armes" les Italiens de France.
Le 19 juin, un autre article (non signé) de jeunes français de Toulouse non appelés sous les drapeaux invite à "opposer par tous les moyens (...) une résistance à outrance à l'envahisseur." Il est difficile de mesurer quel a pu être l'impact exact de ces appels.