Albert (Abraham) Platek
Légende :
Lettre du maire de Saint-André-de-Lidon à madame Platek relative aux lieux de décès et d'inhumation de son fils Albert, 13 novembre 1944.
Militant au sein des organisations de la jeunesse juive mises en place dans la clandestinité par le PC au début de l’Occupation, Albert Platek rejoint en 1943 les maquis FTP du limousin et participe à la libération du Sud-Ouest, où il perd la vie sur le front de la Rochelle en septembre 1944.
Genre : Image
Type : Correspondance
Source : © Service historique de la Défense, DAVCC Caen, AC 21 P 127 702 Droits réservés
Détails techniques :
Lettre mauscrite
Date document : 13 novembre 1944
Lieu : France
Contexte historique
Militant au sein des organisations de la jeunesse juive mises en place dans la clandestinité par le PC au début de l’Occupation, Albert Platek rejoint en 1943 les maquis FTP du limousin et participe à la libération du Sud-Ouest, où il perd la vie sur le front de la Rochelle en septembre 1944.
Albert Platek est né le 20 juillet 1927 à Paris. Ses parents sont des Juifs polonais qui ont immigré en France. Il n’a que 13 ans en 1940, lors de la défaite. Son certificat d’études en poche, il entre dans une école d’apprentissage à Gambetta. En 1941, à 14 ans, il rejoint la section des jeunes juifs de la MOI du 19e arrondissement et participe aux activités clandestines initiées par le Parti communiste interdit depuis septembre 1939 : distributions de tracts et de journaux dénonçant la politique antisociale de Vichy et la répression dont sont victimes les militants. Il participe également à des collectes afin d’apporter une aide matérielle et alimentaire aux camarades du parti qui ont été internés depuis 1939. Albert Platek est trop jeune en revanche pour rejoindre les premiers Bataillons de la jeunesse constitués à partir de l’été 1941 sous la direction d’Albert Ouzoulias et Pierre Georges pour passer à la lutte armée.
A la suite de la rafle du Vel d’Hiv à laquelle ils ont pu échapper, Albert Platek et ses parents quittent Paris en août 1942 pour se réfugier en zone sud, près de Limoges. Pour aider sa famille à survivre, le jeune Albert s’adonne à différents travaux dans l’agriculture, dans une tuilerie locale ou comme bûcheron. Il noue également des contacts avec les organisations communistes locales. Au printemps 1944, Albert rejoint à Saint-Victorien l’un des principaux détachements FTP du secteur, le détachement dirigé par Bernard Lelay, le colonel "Bernard". Le "maquis Bernard" devient l’un des plus importants de la partie occidentale de la Haute-Vienne et participe activement aux combats qui permettent de libérer le département au cours du mois d’août 1944. Nommé Caporal-chef, Albert Platek rentre le 21 août 1944 dans Limoges libéré avec les hommes du maquis Bernard.
Intégré au sein des FFI, le groupe Bernard est ensuite transféré vers le Sud-Ouest pour participer à la libération des départements voisins de la Dordogne et de la Charente. Alors que les Allemands tiennent toujours le long de la façade atlantique des "poches" constituées par les principaux ports puissamment fortifiés et défendus, le groupe Bernard est envoyé en septembre 1944 sur le front de La Rochelle. C’est là, dans les environs du château de Didonne, qu’Albert Platek trouve la mort en participant à une patrouille le 30 septembre 1944. Il n’avait que 17 ans.
Auteur : Fabrice Grenard
Sources et bibliographie
Service historique de la Défense, DAVCC, Caen, dossier individuel d’Albert Platek, AC 21 P 127702.
David Diamant, Combattants, héros et martyrs de la Résistance, éditions renouveau, 1984.
David Diamant, La jeunesse juive dans la Résistance, L’Harmattan, 1993.