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Eddy Isaac Florentin

Légende :

Au recto, photographie d'identité d'Eddy Florentin, vers 1948-1950
Au verso, photocopie de la carte de membre de l'OJC d'Eddy Florentin

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Service historique de la Défense, Vincennes, GR 16 P 226 366 Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris

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Contexte historique

Né le 26 mai 1923 à Istanbul (Turquie), Eddy Florentin est étudiant à la Faculté de Paris en juin 1940. Chef de troupe des Eclaireurs israélites de France, il mène entre 1942 et février 1943 une activité clandestine au sein de la Sixième notamment en vue de favoriser l’hébergement d’enfants juifs.

En février 1943, contacté par Henry Pohorylès, il rejoint l’Armée juive (qui prend en 1944 la nouvelle appellation d’Organisation juive de combat) sous le commandement de Jacques Lazarus, dit Jacquel. Il entre dans la clandestinité en novembre 1943 sous l’identité d’Edouard Flamand.
En juin 1944, à Paris, il est nommé chef du 3e bureau du groupe franc parisien de l’OJC avec pour mission principale l’organisation de groupes de combat dans la capitale. Les mois de juin et juillet 1944 sont consacrés à l’instruction de ces groupes.

Le 19 juillet 1944, Eddy Florentin tombe dans une souricière montée par la Gestapo au 90 boulevard de Courcelles (Paris XVIIe), domicile d’Ernest Appenzeller arrêté la veille. Interrogé rue des Saussaies, il est incarcéré à Fresnes puis à Drancy d’où il est déporté le 17 août 1944 dans le dernier convoi à destination de Buchenwald. Le 21 août, il s’évade du train à Saint-Quentin avec une trentaine de déportés – dont Appenzeller, Jacques Lazarus, René Kapel, André Amar, César Chamay, Henri Pohorylès - et se met à la disposition des FFI de l’Aisne.

Après la Libération, il devient speaker puis journaliste à l’ORTF. Rappelé à l’activité en novembre 1948, il est affecté au 1er régiment d’infanterie coloniale. En décembre 1948, il est détaché auprès de la 1ère section d’infirmiers militaires, rejoint le centre d’instruction du service de santé de Wildbad en janvier 1949 puis est affecté à l’Ecole du service de santé de Lyon en février. Sergent en mai 1949, il est muté à la 661e section d’infirmiers militaires en Autriche où il reste jusqu’en octobre 1949, date de sa libération des obligations militaires. Par décret du 2 juin 1951, il est promu au grade de sous-lieutenant de réserve, puis de lieutenant d’administration de réserve le 15 mars 1955. Il est rayé des cadres en décembre 1968.

Devenu historien, il est l’auteur de nombreuses publications – ouvrages et articles – autour du Débarquement et de la bataille de Normandie. Membre du comité technique du Mémorial de Caen, il est aussi conseiller historique du Musée de la Bataille de la Poche de Falaise.
Eddy Florentin décède à Paris le 1er avril 2012.

Décorations :
Chevalier de la légion d’Honneur, croix du combattant volontaire de la Résistance, médaille des évadés, médaille de la déportation et de l’internement pour fait de résistance, médaille commémorative de la guerre 1939-1945 avec barrette Engagé volontaire.


Auteur : Fabrice Bourrée

Sources et bibliographie :
Service historique de la Défense, Vincennes : GR 16 P 226 366 (dossier d’homologation)
Mémorial de la Shoah, Paris : DLXI-26 (témoignage d’Eddy Florentin, avril 1973)

Marie-Josèphe Bonnet, Tortionnaires, truands et collabos. La bande de la rue de la Pompe 1944, Rennes, Ouest-France, 2013.