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Analyse média

La carte est nominative. Elle indique la superficie du jardin (ici 300 m2) et le nombre de personnes de la famille (ici 3 personnes).
On y trouve aussi des conseils d'utilisation des semences et un appel à se procurer une brochure vantant le « retour à la terre ».

Contexte historique

Face à la pénurie de denrées alimentaires, le gouvernement encourage le « retour à la terre ». Les citadins sont invités, avec force promesses, à revenir dans leurs villages d’origine. La propagande insiste sur la nécessité de délaisser les villes où sévit le chômage au profit de la campagne. Vichy ordonne la mise en culture de terres abandonnées. C’est Pétain qui déclare le 25 juin 1940 : « Un champ qui tombe en friche, c’est une portion de France qui meurt. Une jachère de nouveau emblavée, c’est une portion de France qui renaît ».

Dans les zones rurales, chaque famille a souvent un jardin mais pour le cultiver, on ne peut acheter des semences, des outils ou des produits phytosanitaires sans carte de jardinage et tickets ou coupons d’achat. Le jardin permet de produire quelques légumes, voire de nourrir quelques lapins.

Dans les zones urbaines, ce sont les « jardins ouvriers » qui sont encouragés. On attribue une subvention forfaitaire de 150 francs pour tout jardin d’au moins 200 m² mis en exploitation dans une ville de plus de 2 000 habitants.