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Lucien Bonnin, dit "Luçon", responsable de CND-Castille pour le canton de Richelieu (Indre-et-Loire)

Légende :

Lucien Bonnin, dit "Luçon" et "Lieutenant Bonnin", résistant membre du mouvement Libération-Nord et chef du réseau CND-Castille du secteur de Richelieu (Indre-et-Loire)

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Archives municipales de Tours - Fonds Jean Meunier - 5Z12 N23 et 24 Droits réservés

Détails techniques :

Photographie anaologique en noir et blanc (recto-verso).

Date document : Sans date

Lieu : France - Centre - Val-de-Loire (Centre) - Indre-et-Loire - Tours

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Contexte historique

Lucien, Alfred, Bonnin est né le 8 novembre 1902 à Paris (IVe arrondissement).

Il est le fils d'Alfred, Alexandre, Bonnin et de Marie-Louise Pinon.

Marié à Léone, Berthe, Jeanne, Hamar, née le 26 juillet 1902 à Tours, et père de six enfants, tous nés à Richelieu : Arlette, née le 27 avril 1928 ; Lucette, née le 3 juin 1933 ; Geneviève, née le 28 novembre 1935 ; Guy, né le 27 juillet 1939 et Jeannine, née le 14 mars 1942.

Pseudo : Luçon
Matricule : 95 604

Il exerce la profession de tailleur.

Résistant de la première heure, Lucien Bonnin cache des prisonniers français et tente de leur faire franchir la ligne de démarcation dès 1940. Il se charge également de cacher des armes.

Il entre au réseau CND-Castille en novembre 1942. Comme bon nombre de résistants de la région tourangelle, il est également membre du mouvement Libération-Nord, les deux entités résistantes étant étroitement liées dans ce secteur.

En dehors du réseau, il se charge également de cacher des réfractaires au STO et de confectionner de fausses cartes d'identité.

Il confie à son épouse qu'il a une trentaine d'hommes sous ses ordres en janvier 1943. En octobre 1943, il quitte sa famille et part se cacher pendant trois mois.

Arrêté pour fait de résistance par la police française, il est livré aux Allemands le 14 janvier 1944.

Il est interné à Tours, et par la suite déporté à Buchenwald puis à Dora (Allemagne).

Il décède le 23 avril 1945 à Seesen (Allemagne).

L'exposé des motifs ainsi que le texte proposé pour l'attribution de la Croix de guerre à l'ordre du corps d'armée et de la Médaille de la Résistance, indique :
" Agent de renseignements pour la région de Chatellerault, notamment pour tout ce qui intéressait la Manufacture, sur l'activité de laquelle il fournit des rapports intéressants. Il s'occupe parallèlement de sabotages et ne cesse de se prodiguer jusqu'au 14 janiver 1944. Déporté en Allemagne, il y meurt le 23 avril 1945.
Patriote ardent et courageux, n'a cessé de se consacrer à son pays en toutes circonstances, ne marchandant ni son temps, ni sa peine ; déporté en Allemagne, où il est mort ; A bien mérité de la cause de la France combattante. "


Titres et décorations à titre posthume :
Croix de guerre avec palme d'argent ; Médaille de la Résistance (17 octobre 1946).


Auteur : Paulina Brault

Sources :

Dossier individuel du Service historique de la Défense (SHD, site de Vincennes) - 16P 72552.

Banque de données multimédia de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.