Brassards FFI de Lille
Légende :
Recto : brassard à croix de Lorraine avec tampon FFI Lille
Verso : brassard avec un V comportant le cachet de la mairie de Lille
Genre : Image
Type : Brassard
Source : © Collection Arnaud Vaillant Droits réservés
Détails techniques :
Brassard en tissu
Date document : Août - septembre 1944
Lieu : France - Hauts-de-France (Nord - Pas-de-Calais) - Nord - Lille
Contexte historique
Comme dans les autres régions françaises, les principaux mouvements de résistance étaient représentés dans le Nord : FTP, Libé-Nord, OCM, CDLR et un petit groupe de l'ORA. En outre, il existait des mouvements à dominante régionale : Voix du Nord, le réseau WO ou Sylvestre-Farmer, POWN (mouvement de résistance polonaise recrutant principalement parmi les mineurs de Douai et Valenciennes). La coordination puis l'unification des différents mouvements fut difficile à réaliser du fait du cloisonnement des groupes et sections de chaque organisation, mais également de la répression qui obligeait à renouer sans cesse les contacts.
L'unification des mouvements de résistance ne put se faire que vers le 20 août 1944 au cours d'une réunion qui rassemblait les principaux chefs de l'action armée dans les environs de Maubeuge. C'est lors de cette réunion que furent répartis les différents commandements par le colonel Bastien, chef régional FFI :
- commandant départemental et secteur de Lille : commandant Henry, FTP
- Secteur de Valenciennes : X de Libé-Nord
- Secteur de Maubeuge : Commandant Leroux de l'ORA
- Secteur d'Armentières : capitaine Houcke de la Voix du Nord
Le 1er septembre 1944, les avant-gardes anglaises atteignaient Arras. Ce même jour, le chef départemental FFI convoquait les chefs militaires de la Résistance dans une école de Fives. Assistaient à cette réunion les responsables FTP, VDN, Libé-Nord, WO, CDLR et ORA. Dès lors, les groupes FFI devaient se tenir prêts à entrer en action.
Le 2 septembre, quelques éléments allemands occupaient encore leurs casernements dans Lille. Enfin de matinée, les derniers éléments des états-majors et de la garnison évacuaient Lille. En début d'après-midi, quelques coups de feu furent échangés entre des FFI et des Allemands en retraite. Vers 17h, une dizaine de chars allemands escortée de cyclistes en tenue de camouflage, traversait Lille en direction de Fives. Là encore, des coups de feu furent échangés avec des FFI postés aux fenêtres des immeubles.
Le 2 septembre à 18h, Lille était entièrement libérée. Dans l'après-midi, tous les casernements, magasins et bureaux abandonnés par les Allemands étaient occupés par les FFI. Le lendemain, alors que les combats paraissaient terminés, 200 à 300 Allemands traversèrent Lille. Une nouvelle fois, les FFI entrèrent en action. De nombreux Allemands furent capturés. Vers 16h, les autos-mitrailleuses anglais faisaient leur entrée dans Lille.
Roland Maurice, "La libération de Lille (2 et 3 septembre 1944)" in Revue du Nord, tome 51, n°203, Octobre-décembre 1969, pp. 757-769