Film sur la libération de Montélimar (RN 7)
Genre : Film
Type : Film
Source : © Association pour la bataille de Montélimar Droits réservés
Date document : Sans date
Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme - Montélimar
Contexte historique
La bataille de Montélimar : FFI et GI, coude à coude, au combat lors du choc (25 et 26 août) et de la fermeture complète du chaudron (27 au 30 août).
La deuxième phase est celle du choc frontal entre, d'une part, la 36ème DI renforcée et, d'autre part, les 198ème DI et 11e Panzer-Division allemandes enfermées comme dans un chaudron. Les FFI ne sont pas tous en mesure d'y participer directement ; leurs chefs en profitent pour placer quelques compagnies en repos temporaire. Au nord, le 4ème bataillon AS se voit confier des missions de défense rapprochée des positions de l'artillerie, en forêt de Marsanne. Leur situation est parfois périlleuse : en particulier entre Grâne et Mirmande, où la 14ème compagnie AS Apostal, va perdre deux hommes sur le plateau de Chabanas et, entre les cols de la Pierre Sanglante et de Tartaiguille, où la 17ème compagnie AS Vernier est menacée en tenaille à partir de Grâne, au nord, et, à partir de l'Ancelle, au sud. Devant Nyons, les FTP maintiennent leurs positions tout en organisant des relèves de compagnies. Le 3ème bataillon AS Noël se positionne entre Puy-Saint-Martin et Pont-de-Barret, avec la section du 1er bataillon de choc, pour interdire à l'ennemi de pousser vers l'est alors que la 8ème compagnie AS Rigaud verrouille au Bridon l'accès à Dieulefit où se trouve une mission interalliée très importante et l'équipe de Pierre de Saint-Prix, le futur préfet.
Au cours de la dernière phase, celle des puissants matraquages du 27 au 30 août, le rôle des FFI s'amplifie et déborde le carré de bataille initial (Livron, Crest, Manas, Montélimar), notamment vers Romans. Ils servent alors d'infanterie d'accompagnement aux colonnes états-uniennes (US) progressant sur les axes est-ouest, tel celui de La Bégude-de-Mazenc - reprise aux Allemands par les FTP du bataillon FTP "Morvan" - à Montélimar, par La Bâtie-Rolland, où la 11ème compagnie AS Abonnenc fait 52 prisonniers après avoir bénéficié d'un appui feu fourni par l'artillerie US. Les cuirassiers de Geyer, la 9ème compagnie AS Morin et la 4ème compagnie AS Piron affrontent, à Romans, le 27 août, le redoutable groupement interarmes de combat (Kampfgruppe ) du major Thieme chargé de couvrir vers l'est au débouché de la vallée de l'Isère à Bourg-de-Péage et Romans. Les combats font rage à La Maladière, au barrage de Pizançon et à La Baume-Cornillane où la 1ère compagnie AS Maisonny attaque une unité de couverture de la 11e Panzer-Division.
Dans le chaudron, le 4ème bataillon AS Bernard participe à la reprise de Sauzet. Sa 13ème compagnie Didio et la compagnie Pons patrouillent vers Mirmande et harcèlent les troupes en retraite, le long de la RN 7, vers Cliousclat. Des harcèlements qui vont se multiplier au cours des jours suivants, jusqu'au passage du dernier véhicule allemand, et que vont poursuivre, au nord de Valence, les compagnies du bataillon AS Vuchot.
Dans la soirée du 28 août, Montélimar est investie : au nord, par les 3ème bataillon AS Bosc et 4ème bataillon AS Bernard et, au sud, par les FTP du régiment Girard. Le même jour, le Generalmajor Richter commandant la 198ème division d'infanterie allemande est capturé vers La Coucourde par les Américains qui disposent à présent de la 3ème DI du Major-general O'Daniel pour achever la reddition des troupes allemandes. Les FFI vont y participer en se chargeant de la surveillance et du déblaiement des routes, du ratissage du terrain, de la garde temporaire des prisonniers et du maintien de l'ordre comme le font la 10ème compagnie FTP à Allan et Espeluche et la 8ème compagnie AS Rigaud à Montélimar.
Le 30 août, après avoir attaqué le château de Montélier pour éviter la destruction du village par l'artillerie US : "Le général américain devrait savoir que nous ne sommes pas en Italie mais en France et qu'on ne détruit pas un village sans savoir ce qu'il y a dedans", remarque alors le lieutenant Micoud, la 5ème compagnie AS Sabatier et la 6ème compagnie AS Brentrup progressent aux côtés des États-Uniens en direction de Bourg-de-Péage. Et, pendant qu'à Portes-lès-Valence les sédentaires de René Ladet investissent par surprise la dernière position allemande organisée au sud de Valence, le lieutenant-colonel de Lassus de Saint Geniès organise et met en place le dispositif de libération du chef-lieu à laquelle vont participer, le lendemain, treize compagnies AS et les FTP de la 5ème compagnie FTP Martin venue de Montvendre.
Auteur : Pierre Baillot
Source : Dvd-rom sur La Résistance dans la Drôme et le Vercors, éditions AERI-AERD, 2007.