Télégramme du général de Gaulle au général de Larminat, 18 décembre 1940
Légende :
Par ce télégramme daté du 18 décembre 1940, le général de Gaulle demande au général de Larminat d'envoyer de toute urgence au Middele-East la Brigade française d'Orient. Il en rappelle la composition : "la légion étrangère, les fusiliers marins, un bataillon de tirailleurs de six compagnies, la Compagnie de Chars, une section d'artillerie, une compagnie de transport, un détachement de transmissions, des services". L'acheminement des troupes et du matériel sera assuré par les Britanniques.
Genre : Image
Type : Télégramme
Source : © Service historique de la Défense GR 28P2 277 Droits réservés
Détails techniques :
Document dactylographié
Date document : 18 décembre 1940
Contexte historique
Le 24 décembre 1940, à Douala, la brigade d’Orient s’embarque sur le Touareg et le Cap des Palmes ; le matériel a pris place sur le Fort-Lamy. La brigade est commandée par le colonel Monclar, figure légendaire de la Légion étrangère, dont le rôle fut décisif à Londres en juin et en juillet 1940, pour le ralliement des Forces françaises au général de Gaulle.
Le Q.G. brigade comprend 27 officiers et 143 hommes. Le chef d’état-major de la brigade est le capitaine Saint-Hillier, le lieutenant Mallet dirige le 1er bureau, le lieutenant Bonneau le 2e, le lieutenant de Sairigné, le 4e ; le capitaine Huet commande la base arrière, le capitaine Arnault la compagnie de commandement ;
l’artillerie (deux canons de 75 servis par 40 canonniers) est aux ordres du capitaine Laurent-Champrosay ;
le génie, une quarantaine de sapeurs, aux ordres du lieutenant Desmaisons;
le train, quatre officiers et 125 conducteurs, aux ordres du capitaine Dulau (34 camions, 30 C.V.T., 22 trois tonnes, cinq citernes) ;
la 13e demi-brigade de Légion étrangère, 23 officiers, 686 sous-officiers et légionnaires, aux ordres du lieutenant-colonel Cazaud.
Un bataillon de Saras, le 3e bataillon de marche du Tchad commandé par le chef de bataillon Garbay, devait gagner par voie de terre l’Érythrée et s’intégrer à la brigade.
À l’image des troupes du colonel Monclar, le Service de Santé a deux origines différentes : médecins coloniaux d’A.E.F. et réservistes venant d’Angleterre. Le directeur du Service de Santé est le commandant Lotte. Le groupe sanitaire de brigade est commandé par le médecin commandant Fruchaud, qui dispose comme adjoint du médecin lieutenant Thibaux. Les médecins de la brigade sont les capitaines Dumont, Vignes, le lieutenant Guillon, les médecins auxiliaires Schick et Lepoivre ; les pharmaciens sont le capitaine Rabatte et le lieutenant Gelly. L’intendant est le commandant Mouton. Le lieutenant Foussat s’occupe du ravitaillement.
La première partie du voyage par mer s’effectue sans incidents majeurs jusqu’à Freetown. Le 6 janvier, à Freetown, le transbordement de la brigade s’opère à bord du Neuralia qui fait route vers le cap de Bonne Espérance dans un gigantesque convoi de 40 bateaux apportant du ravitaillement et des renforts aux forces du général Wavell. Après une escale de quelques jours à Durban, le Neuralia atteint Port Soudan le 14 février à 8 heures.
Extrait du site de la Fondation de la France => voir le texte intégral