Pantagruel
Légende :
Pantagruel, feuille d'informations, n°1, octobre 1940
Type : Journal clandestin
Source : © Bibliothèque nationale de France. Gallica.bnf.fr Droits réservés
Détails techniques :
Format in-4° (210x270)
Date document : Octobre 1940
Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris
Analyse média
Son fondateur et unique rédacteur, Raymond Deiss, considère Pantagruel comme une "feuille d'information et non de lutte vaine contre l'autorité occupante. Son but est la diffusion des nouvelles, venues d'Angleterre par radio, dont trop de gens sont privés et en souffrent."
Il précise également en page 2 que "le but de Pantagruel n'est ni la haine, ni la révolte contre les Allemands mais le maintien de notre droit millénaire de penser par nous-mêmes".
Le journal affirme dès le n° 1 son soutien au général de Gaulle : "Ralliez-vous moralement au Général de Gaulle, qui seul maintient à la face du monde les traditions françaises d’héroïsme et de respect de la parole donnée. Soutenu par le peuple anglais dont le flegme et les résolutions sont légendaires, il vaincra !! " (page 4).
Fabrice Bourrée
Contexte historique
Apparu en octobre 1940 à Paris, Pantagruel appartient à ces premiers journaux clandestins diffusés aux tout débuts de l'Occupation dans la zone nord, et qui ont pour la plupart disparu entre 1941 et 1942 (Arc, Résistance, Valmy). Le journal, dont 16 numéros paraissent irrégulièrement jusqu'en octobre 1941, est fondé par un éditeur de musique patriote, engagé de la Grande Guerre et attaché à ses origines alsaciennes, Raymond Deiss. Il rédige l'intégralité des numéros. Les textes sont linotypés par René et Robert Blanc (imprimeurs 20 rue Dauphine), puis imprimés sur quatre pages sur les presses de la maison d'édition musicale de Raymond Deiss. Le tirage atteint 10 000 exemplaires en 1941.
Pantagruel disparaît en octobre 1941 avec l'arrestation de son fondateur, envoyé en Allemagne puis décapité à Cologne le 24 août 1943.
Extrait de Cécile Vast "Pantagruel" in Dictionnaire historique de la Résistance, 2006