René Cassin
Légende :
Le patriotisme et les compétences du juriste René Cassin font de son ralliement un atout majeur pour le général de Gaulle. Il devient le légiste de la France Libre et en rédige les textes fondateurs.
Photographie prise le 23 octobre 1941 au quartier général de la France Libre à Carlton Gardens à Londres.
Genre : Image
Type : Photographie
Producteur : Photographe inconnu
Source : © OFIC / ECPAD / collection Lucien Guy-Mas / LONDRES R39-936 Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc
Date document : 23 octobre 1941
Lieu : Angleterre - Londres
Contexte historique
A la déclaration de guerre, René Cassin, professeur de droit, est nommé à la direction de la documentation au Commissariat à l'Information et, au moment de la débâcle, il pressent la liquidation du régime républicain. Refusant l'idée de l'armistice, il décide, dès le 17 juin, de rejoindre l'Angleterre et embarque avec son épouse, le 24 juin à Saint-Jean-de-Luz, sur un bateau britannique de transport de troupes, l'Ettrick, à destination de Plymouth. Le 29 juin, il se présente à Saint Stephens House et le général de Gaulle lui confie la mission de rédiger un accord avec le gouvernement britannique, maintenant le caractère purement français de l'armée de la France Libre, Charte signée le 7 août 1940 entre Winston Churchill et Charles de Gaulle.
Responsable du service juridique de la France Libre, membre du Conseil de défense de l'Empire à sa création en octobre 1940, René Cassin est le rédacteur des statuts de l'Ordre de la Libération créé par l'ordonnance n° 7 du 17 novembre 1940. René Cassin, qui multipliera pendant la guerre les interventions à la radio de Londres et les articles dans la presse française libre, est nommé Commissaire à la Justice et à l'Instruction publique du Comité national français en septembre 1941. Il entame, fin 1941, une tournée de trois mois au Proche-Orient et en AEF. A partir de 1942, il préside l'Alliance israélite universelle (AIU). Il prend, à sa création en août 1943, la présidence du Comité juridique de la France combattante (qui fait office de Conseil d'Etat) fonction qu'il conserve au sein du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) avant de devenir à la libération, vice-président du Conseil d'Etat (jusqu'en juin 1960) puis Président honoraire. Il siège également à l'Assemblée consultative d'Alger dès novembre 1943. Entre 1942 et 1944, René Cassin est le représentant de la France au Comité des Ministres Alliés de l'Education et, de 1943 à 1945, représentant français à la commission d'enquête sur les crimes de guerre.
Extrait de la biographie de René Cassin, site internet du musée de l'Ordre de la Libération