Analyse média

La photo montre un des moments de la journée commémorative, devant le monument voisin de la ferme Monteau où la plupart des résistants ont été fusillés, Sur le mur, on distingue 35 lumignons allumés pour la cérémonie, un pour chaque victime. Ils ont été installés par le Souvenir Français de Nyons-Sault.
Au fond, le paysage accidenté des Hautes Baronnies est couvert d'une pauvre végétation.

De gauche à droite : les porte-drapeaux, Josette Fournié, maire d’Eygalayes, Anne-Marie Clément, 1ère adjointe, un inconnu, M. Acquaviva, maire de Barret-de-Lioure, Jean Moullet, maire de Séderon, Philippe Magnus, maire de Lachau, M. Jean-François Pierre, maire de Reilhanette, un inconnu, M. Paul Arnoux, conseiller général du canton de Séderon.

Contexte historique

Le 22 février 1944, au matin d’une journée très froide, 34 maquisards sont massacrés par les Allemands dans le sud-est de la Drôme, à Izon-la-Bruisse et Eygalayes. Un 35e martyr, Raymond Razzoli, lieutenant au PC de ce Maquis, voulant alerter les gars d’Izon, est intercepté par une patrouille allemande à Villefranche-le-Château. Il est emmené à Orange où il sera affreusement torturé, puis exécuté.

Les maquisards, logés dans l’école d’Izon, sont encerclés par un commando de chasse de la Luftwaffe, un détachement de la 8ème Compagnie Brandebourg et deux traîtres auparavant infiltrés dans ce maquis. Des maquisards, en particulier les blessés, et des civils, sont immédiatement exécutés. Après un pillage minutieux, les assaillants emmènent les autres à la ferme Monteau, à Izon, et les abattent quatre par quatre. Trente de ces 35 hommes avaient moins de 25 ans.

Une cérémonie au mémorial national d’Eygalayes se déroule traditionnellement chaque année le jeudi de l'Ascension à l’initiative du Comité d'Union de la Résistance et de la Déportation de Vaucluse. Depuis 2010, la cérémonie est organisée par la Municipalité d’Eygalayes et l’Association pour la Mémoire de la Résistance et de la Déportation dans les Hautes Baronnies (AMRDHB).

Celle-ci veut donner une autre ampleur à cette commémoration qui se compose de trois cérémonies :
1. Cérémonie officielle au mémorial d’Eygalayes, en présence du sous-préfet de Nyons, des conseillers généraux des cantons de Séderon et de Sault, de nombreux maires, des associations de la Résistance et de la Déportation du Vaucluse et de la Drôme, d'anciens du Maquis Ventoux, d'associations locales, de représentants de la presse, de plusieurs familles de victimes. À noter que cette année-là, la fille du juif allemand Alfred Epstein avait pu participer à la cérémonie. Dépôt de gerbes, appel des morts, exécution de la Marseillaise et du Chant des Partisans précédaient en 2010 la visite d’une exposition retraçant le drame.
2. Dépôt de gerbes à la stèle de la ferme Monteau où furent fusillés 23 des 35 martyrs.
3. A Séderon, cérémonie devant la stèle du gendarme Gamonet, dont un neveu, découvert par les recherches de l’AMRDHB avait fait le déplacement pour la première fois en 2009. Durant le repas, l'AMRDHB met à disposition des familles tous les dossiers qu'elle a pu constituer sur les martyrs d'Izon.

L’association AMRDHB, outre l’organisation de cérémonies commémoratives, organise dans les villages, des expositions, des conférences, des projections de films, des concerts. Elle utilise le dvd-rom La Résistance dans la Drôme et le Vercors (éditions AERI-AERD, 2007) et maintenant le Musée virtuel.

Cimetière national d’Eygalayes