Isidore Shernetsky (Isi, Rameau)

Légende :

Ancien combattant des Briages internationales en Espagne, Isidore Shernetsky intègre les FTP-MOI au mois de décembre 1942 et devient l’un des premiers cadres du bataillon Carmagnole avant de rejoindre Grenoble et de devenir commandant du bataillon Liberté. 

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Musée de la Résistance nationale, Champigny-sur-Marne, fonds Carmagnole-Liberté Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Date document : sans date

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes)

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Contexte historique

Né le 6 mars 1908 à Odessa (URSS), Isidore Shernetsky vit dans de nombreux pays européens dès son plus jeune âge. En effet, ses parents gagnent l’Angleterre alors qu’il n’a que six mois, puis ils s’installent en Belgique où Isidore grandit et entre au Parti communiste. C’est en tant que champion d’échecs qu’il arrive à Barcelone en pleine guerre civile et s’engage dans le bataillon Thaelmann. Blessé plusieurs fois au combat, il se réfugie en France en 1939 et est interné à Argelès puis Gurs pendant sept mois avant d’être envoyé dans une compagnie de travailleurs étrangers à la frontière belge. Evacué face à la progression allemande, il est interné dans un camp de travailleurs étrangers à Vannes (Morbihan) d’où il s’évade. De là, il gagne Lyon à pied, parcourant 800 kilomètres en treize jours.

Il intègre les FTP-MOI au mois de décembre 1942 et devient l’un des premiers cadres du bataillon Carmagnole. Il participe à des attentats à la bombe contre les troupes allemandes (opération du 10 février qui visent deux camions allemands). Il échappe de peu à une arrestation par la police française au mois de juin 1943 et gagne le maquis avant d’être envoyé à Grenoble où il prend le commandement d’un détachement du bataillon Liberté. Ce détachement organise plusieurs opérations spectaculaires contre la Milice, les infrastructures ferroviaires de l’Isère et de matériels destinés à l’effort de guerre allemand (comme la destruction de wagons chargés de transformateurs destinés aux sous-marins allemands).

De retour à Lyon au mois de janvier 1944, Isidore Shernetsky devient chef du renseignement inter-régional et il joue un rôle important dans l’organisation et le déroulement de l’insurrection de Villeurbanne (24-26 août). Devenu commandant du bataillon Liberté, il engage ses troupes dans le « nettoyage » de la ville.

A la Libération, il exerce le métier de radio technicien et réside à Boulogne-Billancourt. Il décède en 1988.


Auteur : Fabrice Bourrée

Sources et bibliographie :
Musée de la Résistance nationale, Champigny-sur-Marne, fonds Carmagnole-Liberté, carton 3.
Bruno Permezel, Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours. 2824 engagements, Lyon, BGA Permzel, 2003.
Jacques Ravine, La Résistance organisée des juifs en France 1940-1944, Paris, Julliard, 1973.
Site web du Mémorial de la Shoah