Alexandre Ochshorn

Légende :

Juif d’origine polonaise, Alexandre Ochshorn combat dans le détachement Liberté des FTP-MOI à Grenoble. Il est sommairement abattu à Saint-Étienne en février 1944.

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Musée de la Résistance et de la Déportation en Isère Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Date document : sans date

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Isère - Grenoble

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Contexte historique

Né le 9 février 1912 à Winiatynce (Pologne) dans une famille juive, Alexandre Ochshorn est le fils de Samuel et de Gingold Clara. Ses parents sont des commerçants. Après avoir passé l'équivalent du baccalauréat en Pologne, il immigre en France au début des années 1930 et suit des études supérieures à Lille à l’École supérieur d’électricité. Naturalisé français, il fait son service militaire avant d'être mobilisé en 1939.

En mai 1943, il s’engage dans le bataillon Liberté au sein des FTP-MOI à Grenoble sous le pseudonyme de Robert. Fin 1943, il est envoyé à Saint-Étienne pour organiser un groupe de Polonais nombreux dans la région. Plusieurs arrestations de résistants ayant eu lieu dans l’organisation, les responsables décident de liquider les traîtres. Alexandre Ochshorn a l’ordre de rejoindre Saint-Etienne pour organiser un groupe de Polonais de la région. A son arrivée à Saint-Etienne le 6 janvier 1944, il est arrêté par la police allemande et des miliciens à Saint-Etienne. D’après le rapport du sous-directeur de la maison d’arrêt de la ville, rédigé le 26 janvier 1945, il est écroué le 12 janvier 1944 pour tentative de meurtre, détention d’armes et menées terroristes. Il est remis le 7 février aux inspecteurs de la police judiciaire de Saint-Étienne. Le 16 février 1944, le procureur informe les autorités que des hommes ont été passés par les armes dans la nuit du 14 au 15 février sous prétexte qu’ils avaient tenté de s’évader. Ont été sommairement abattus sur le boulevard Jules-Janin à Saint-Étienne cette nuit-là : Adone Zingoni, Michel Lauricella, Georges Raux, Wazil Kowal et Alexandre Ochshorn.

Son nom (sans son prénom) figure sur la plaque commémorative 1939-1945 de la synagogue de Saint- Étienne.


Auteur : Hélène Staes

Sources et bibliographie
- Service historique de la Défense, DAVCC, Caen 21 P 107726.
- Musée de la Résistance nationale, Champigny-sur-Marne, fonds Carmagnole-Liberté, carton 1.
- https://maitron.fr/spip.php?article200064, notice du Maitron OCHSHORN Alexandre par Michelle Destour.
- Fondation de la Résistance / fonds Max Weinstein.