Roger Cahen
Légende :
Roger Cahen et son épouse Estelle en 1945
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Collection Laurent Petizon Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc
Date document : 1945
Contexte historique
Fils de Raphaël Cahen et de Mathilde Walch, Roger Israël Cahen naît le 12 juin 1919 à Dijon. Il suit des études commerciales. Incorporé en septembre 1939, il rejoint l’école des officiers de réserve de Saumur le 15 novembre 1939. Nommé aspirant de réserve de Cavalerie en mai 1940, il est affecté au 3e régiment de Cuirassiers. Démobilisé le 27 novembre 1942, il est décoré de la croix de guerre 1939-1940.
Les témoignages concordent pour dire qu’il rejoint la Résistance juive en 1941 sans que l’on sache au sein de quelle organisation mais probablement l’Armée juive. Le 15 décembre 1943, il prend le commandement du maquis de La Malquière, composé à l’origine de 8 hommes. Roger Cahen se charge alors de le structurer et d’accueillir les nouvelles recrues. Face à leur nombre croissant, l’éclatement du maquis est décidé. Abandonnant La Malquière, une partie des maquisards s’installe à La Roque en mars 1944 et l’autre prend place à Lacado en avril 1944. La direction de La Roque est confiée à Roger Cahen et à Gilbert Bloch. Adrien Gensburger est chargé de celui de Lacado, le tout étant patronné par Robert Gamzon.
A l’été 1944, sous l’appellation « Compagnie Marc Haguenau », les maquis juifs de Vabre sont intégrés au Corps francs de la Libération du Tarn sous l’autorité de Dunoyer de Segonzac. Le 9 août 1944, Cahen participe à la défense du terrain de parachutage de La Roque. Dans la nuit du 19 au 20 août 1944, il prend part à l’attaque d’un train à Labrugière.
Le 25 septembre 1944 à Mont-de-Vannes (Haute-Saône), il est blessé par balle à la tête alors qu’il commande le 2e Commando du corps franc Bayard du lieutenant-colonel Dunoyer de Segonzac. Engagé volontaire pour la durée de la guerre le 1er septembre 1944, il est incorporé au 12e Régiment de Dragons de Reconnaissance. Cité à l’ordre de la division le 10 octobre 1944 pour son action au sein du CFL 10 de Vabre et notamment pour l’attaque du train de Mazamet, il reçoit une seconde citation le 23 octobre, cette fois-ci à l’ordre du régiment pour sa blessure lors des combats du Mont-de-Vanne.
Démobilisé en septembre 1945, il reçoit la médaille de la Résistance française par décret du 24 avril 1946.
Auteur : Fabrice Bourrée
Sources et bibliographie :
Service historique de la Défense, Vincennes : GR 16P 100 442.
Ordre de la Libération, archives de la commission nationale de la médaille de la Résistance française.
"France 1940-1945 : Des Juifs en résistance", Revue d’histoire de la Shoah, n°152, septembre-décembre 1994.