Meyer Sal
Légende :
Fausse carte d'identité de Meyer Sal établie au nom de Jean Jissel.
Genre : Image
Type : Faux-papiers
Source : © Collection Reine Esther Sal Droits réservés
Date document : 1943
Contexte historique
Sal Chaïm Meyer (Yssael ou Alain Grandjean dans la clandestinité) est né le 5 août 1917 à Lodz (Pologne). Il est élève à l’école rabbinique rue Vauquelin dans le Ve arrondissement de Paris, qui se replie à Clermont-Ferrand après la défaite. Il essaye alors de grouper quelques jeunes de la communauté juive pour leur inculquer la nécessité d’un esprit de résistance. En janvier 1943, il devient rabbin de Sarlat en Dordogne, puis rabbin auxiliaire du Grand-Rabbin de Lyon, Kaplan, à partir du mois de juin 1943.
Contacté par le chef de la section lyonnaise de l’Armée juive, Ernest Lambert, il s’engage dans l’Armée juive en septembre 1943 où il est chargé d’une action d’instruction morale et de la diffusion du journal de l’organisation Quand-Même.
Sous le commandement militaire de Jacques Lazarus, Sal Meyer fonde le maquis de Biques près d’Alban dans le Tarn en janvier 1944. Premier chef de ce maquis, il prend comme adjoint Pierre Loeb en raison de ses aptitudes militaires. Meyer se charge de l’instruction aussi bien morale que militaire des jeunes recrues. Il met également en place la sécurité du maquis avec un système poussé de sentinelles. Lorsque Sal Meyer quitte Biques en mars 1944, Pierre Loeb prend le commandement du maquis.
De retour à Toulouse en mars 1944, le comité central de l’Armée juive le nomme chef du service de documentation et lui confie la composition d’un manuel culturel à l’usage des maquisards. Le groupe OJC de Toulouse est alors sous les ordres d’Albert Cohen dit Bébé.
Après la Libération, Sal Meyer est missionné pour établir l’historique de l’organisation. En 1944-1945, il participe à Toulouse à la rédaction du journal La Renaissance, successeur du journal clandestin Quand-Même. La nationalité française lui est accordée par décret du 27 mars 1946. Dans les années 1950, il est rabbin à Nîmes.
Auteur : Guillaume Pollack
Sources et bibliographie :
Service historique de la Défense, Vincennes, GR 16P 531 187.
Organisation juive de combat – France – 1940-1945, éditions Autrement, 2008.