Ravanel rentre dans un groupe catholique d’action sociale
Légende :
Début juin 1941.
Genre : Film
Type : Témoignage filmé
Producteur : Makros Costa
Source : © Archives Makros Costa Droits réservés
Détails techniques :
Durée : 00 :38 :26 - Extrait : 00 :00 :59 - Interviewer : Makros Costa - Lieu : Paris -<
Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris
Analyse média
Début juin 1941, Serge Ravanel s’inscrit à un groupe catholique d’action sociale animé par Stanislas Fumet, un homme « merveilleux » qui s’active dans une vieille maison de la rue Constantine, au cœur de Lyon.
Entrer en résistance, « Cela consistait à rechercher des filières, et, à l’époque, il y en avait des quantités. Elles aboutissaient toujours à des groupes minuscules. C’est-à-dire que, par relations, on disait : « Un tel fait ceci, un tel fait cela. » C’était l’époque ou l’on commençait à inscrire des V sur les murs, à faire circuler de petites machines ronéotypés. On éditait de petits journaux comme Le père Duchesne, le Coq Enchainé, France-d’Abord, Liberté, Vérités… On tombait sur un gars qui, avec une ronéo, faisait deux journaux différents et qui nous orientait vers l’un, vers l’autre. C’est l’époque ou j’ai fait la connaissance de Stanislas Fumet, par exemple. Il y avait un groupe, disons catholico-résistant, qui se réunissait près de la Place des Terreaux, et auprès duquel j’avais été introduit par les groupes sociaux de l’X. »
Ravanel Joins a Catholic Resistance Group involved in social work
In the beginning of June, 1941, Serge Ravanel joined a Catholic social group led by a «brilliant » Stanislas Fumet who ran the operations from an old house on Rue Constantine in the heart of Lyon.
Starting out in the Resistance «consisted of finding and researching channels, and at the beginning, there were several. But most connections led to tiny resistance groups. Basically, you could say, «one was doing this, another that.» At that time, we were starting to write Vs on walls across the city, circulating recording devices. We edited and distributed clandestine papers like Le pére Duchesne, le Coq Echaîné, France-d'Abord, Liberté, Vérité...We ran into one guy who was editing two different journals, and he introduced us to them. It was during this time that I ended up meeting Stanislas Fumet. He had a Catholic resistance group that met close to the Place des Terreaux, and it was through him that I met the groups of the X (Ecole Polytechnique).»
Traduction : Catherine Lazerwitz
Auteurs : Laure Bougon
Sources : Serge Ravanel, L’Esprit de Résistance, Editions du Seuil, 1995. Henri Noguères, Histoire de la résistance en France de 1940 à 1945, tome 2, Robert Laffont, 1967-1981.
Contexte historique
Né le 10 mai 1896 à Lescar (Pyrénées atlantiques), Stanislas Fumet fonde en 1910 sa première revue, La Forge, et en 1914, avec son père, le compositeur Dynam-Victor Fumet, une revue politico-artistique, Les Echos du silence. Infirmier militaire durant la Première Guerre mondiale, il devient une des figures marquantes du catholicisme social. En 1937, il prend la direction de l'hebdomadaire Temps présent, auquel participent François Mauriac, Jacques Maritain et Paul Claudel. Etabli à Lyon en 1940, il en poursuit la parution sous le titre de Temps nouveau jusqu'à son interdiction, en 1941. Cofondateur de la publication clandestine Cahiers du témoignage chrétien, il est arrêté en 1943, et libéré sept mois plus tard. A la Libération, il fait reparaître Temps présent, jusqu'en 1947.
Président de la Société Paul Claudel, il est membre directeur du centre des intellectuels français (1951). Auteur de nombreux ouvrages, producteur d'émissions littéraires à l'ORTF, il reçoit le Prix catholique de littérature en 1979. Il meurt à Rozès (Gers), le 1er septembre 1983.
Born May 10th, 1896, in Lescar (Pyrenees), Stanislas Fumet founded his first magazine, La Forge, in 1910. In 1914, he and his father founded a second magazine, Les Echos du silence, that covered politics and the arts. After serving as a medic in the military during World War I, he became an important figure in the Catholic social-work world. In 1937, he took over the paper, Temps présent, with François Mauriac, Jacques Maritain, and Paul Claudel. After moving to Lyon in 1940, he continued to publish the paper under the title Temps nouveau until it was banned in 1941. He continued to publish the Temps présent from the Liberation until 1947. He was President of the Société Paul Claudel, and was a director and member of the Centre des Intellectuels Français (1951). Author of several works and a producer of literary broadcasts for ORTF, he received the Catholic prize for Literature in 1979. He died in Rozès (Gers) on September 1st, 1983.
Traduction : Catherine Lazerwitz
Sources : Site internet de la fondation Charles de Gaulle