Libération de Toulouse le 19 août 1944
Genre : Film
Type : Témoignage filmé
Producteur : Ministère de l'Intérieur - DICOM
Source : © Mémorial Leclerc - Musée Jean Moulin Droits réservés
Détails techniques :
Extrait : 00 :04 :25 - Interviewer : Christine Lévisse-Touzé - Lieu : Paris - Date : 03/12/98.
Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris
Analyse média
Serge Ravanel explique comment il a organisé la libération de Toulouse, le 19 août 1944, en souhaitant montrer l'unité de la Résistance. Il raconte à ce sujet l'opposition du commandant Pommiès, chef régional OMA (Organisation métropolitaine de l'armée).
Cet extrait est tiré du film Sur les pas de Jean Moulin, réalisé par Alex Boutin en partenariat avec le Mémorial Leclerc – Musée Jean Moulin (ville de Paris), production Ministère de l'Intérieur - DICOM, février 2009.
The Liberation of Toulouse, August 19th, 1944
Serge Ravanel explains how he organized the city's liberation on August, 19th, 1944, and wanted to demonstrate the Resistance's solidarity. He recalls his disagreements with Commander Pommiès, the regional leader of the OMA (Organisation Métropolitaine de l'Armée).
Traduction : Catherine Lazerwitz
Contexte historique
Alors qu'il n'est encore que colonel, le général Pfister, « Marie » fait partie de ces officiers de l'armée de l'armistice qui décident de créer, après sa dissolution, une Organisation métropolitaine de l'armée (OMA) - la future ORA - pour continuer la lutte contre l'occupant après l'invasion de la zone Sud en novembre 1942. Il en est le délégué dans l'ancienne 17e division militaire de Toulouse. C'est à ce titre qu'il rencontre le 17 février 1943, à la gare Matabiau, le commandant Pommiès et qu'il le nomme chef régional OMA.
Le 4 juin 1944, Pfister et le général Revers, « Thénard », chef national de l'OMA devenue l'ORA, assistent à une réunion où Pommiès annonce son intention de mener, en suivant les instructions de Londres, une " guérilla généralisée " dans des zones bien définies où l'action des autres groupements de Résistance ne sera pas prise en compte. Pfister rencontre aussi Serge Ravanel, le nouveau chef régional CFL puis FFI. " Pommiès est un homme de fort tempérament et à l'esprit autonome, lui dit-il. Nous espérons que vous parviendrez à l'intégrer dans les FFI. Nous vous aiderons ". Le 15 juin, Pommiès envoie un rapport à Pfister dans lequel il fait le point sur les opérations menées par le CFP, en insistant sur ses propres insuffisances en matériel et en armement. Il garde toujours son autonomie d'action. Les discussions avec le commandement régional FFI se poursuivent, et un accord est finalement signé entre Pfister et Ravanel : il prévoit une coopération étroite entre les forces de l'OMA et celles des autres organisations de Résistance. Le CFP doit devenir le "corps-franc des FFI". Après avoir cherché à en limiter la subordination, Pommiès décide finalement de démissionner de ses responsabilités OMA. Serge Ravanel s'efforce de "créer un esprit de coopération" et une "réciprocité " finira par s'établir entre les deux hommes...
Though he was not yet a colonel, General Pfister, «Marie,» decided to join other officers from the Armée de l'Armistice, after the army's had been dissolved, and create the Organisation Métropolitaine de l'Armée (OMA, later ORA) in order to keep fighting to Germans after they invaded the South Zone in November, 1942. He had served in the former 17e division of the military in Toulouse, and was how he met Commander Pommiès on February 17th, 1943, at the Matabiau train station and was made regional head of OMA.
On June 4th, 1944, Pfister and General Revers, «Thénard,» who was the national leader for OMA, attended a meeting together where Pommiès announced his plans to launch «general guerilla tactics» in zones where the Resistance groups had not yet begun fighting. These were his orders from London. Pfister also met Serge Ravanel at this meeting, the new regional leader for the CFL, later to become the FFI. «Pommiès is a headstrong and indepedent man, Ravanel said to Pfister. We hope that you can help us to integrate the OMA into the FFI.» On June 15th, Pommiès sent Pfister a report that evaluated the CFL's operations and complained about his group's lack of supplies and arms. He always insisted on running the OMA without interference from other Resistance's groups. Discussions with the regional FFI continued and finally, Ravanel and Pfister signed an agreement: the OMA would work with other Resistance forces, but in a limited way. The CFP had to become the «Corps-Franc for the FFI.» After trying to keep OMA independent unsuccessfully, Pommiès decided to step down. However, he and Serge Ravanel did «find a way to cooperate» and were able to remain on good terms...
Traduction : Catherine Lazerwitz
Source : Cédérom sur la Résistance en Haute-Garonne, AERI, 2009.