Colonne de Panzer IV traversant un village français
Légende :
Mai 1940.
Genre : Image
Type : Photo
Producteur : cliché Eckert Erhardt
Source : © Deutsches Bundesarchiv (German Federal Archive), Bild 101I-055-1599-31 - via Wikimedia Commons Libre de droits
Détails techniques :
Photographie argentique en noir et blanc.
Date document : Mai 1940
Lieu : France
Contexte historique
Le 1er septembre 1939, l'armée allemande envahit la Pologne. Liés au gouvernement polonais par un traité d'assistance depuis 1921, la Grande-Bretagne et la France mobilisent à leur tour, tout en adressant à Berlin un ultimatum. Sans réponse, les deux alliés déclarent la guerre au IIIe Reich.
A partir du 1er septembre, 520 000 réfugiés français sont évacués des zones frontalières. La ligne Maginot divise ces régions en secteurs fortifiés. Dans le cadre franco-polonais du traité de 1921 et de la convention militaire de 1936, le généralissime Gamelin déclenche une opération sur le front Ouest pour soulager l'armée polonaise, dans la région sarroise. Dans la nuit du 5 au 6 septembre 1939, les unités s'ébranlent, avançant avec précaution dans la partie évacuée par l'ennemi et piégée par lui, perdant des hommes, victimes de mines. Les Français s'emparent de villages allemands. Mais le 12 septembre, le général Gamelin fait stopper l'avance, la limitant à la conquête d'un territoire de 25 km de long sur 5 à 8 km de large et la ligne Siegfried n'est pas attaquée. A Abbeville, Somme, se tient la première réunion du Conseil suprême de guerre allié où Gamelin voit sa décision de ne plus attaquer à l'Ouest approuvée. Le général Georges, chef des 1er et 2e groupes d'armées du Nord et du Nord-Est, fait replier les unités derrière la ligne Maginot le 4 octobre. L'opération en Sarre a coûté environ 2 000 soldats français morts, blessés, malades. L'ennemi a dès lors le bénéfice de huit mois de délai afin de préparer son offensive générale. L'ennui se répand chez les soldats alliés ; l'armée française poursuit son organisation sur le terrain, renforce ses positions d'attente.
Les unités, grâce à leurs corps francs, exécutent de nombreuses patrouilles pour obtenir des renseignements, capturer des prisonniers. Chaque camp ne cesse d'observer l'autre, en Lorraine, en Alsace. Considérées depuis la victoire de 1918 comme la source de la science militaire, les hautes autorités militaires françaises estiment que la défense est naturellement supérieure à l'attaque. Tablant sur un conflit long, il leur semble primordial de maintenir un front continu inviolable et d'attendre le moment opportun pour des contre-attaques décisives qui ne sont conçues que comme des opérations lentes et massives, dans lesquelles les chars doivent avant tout assurer la protection de l'infanterie ou participer à des missions de reconnaissance et de diversion. Conformément à cette stratégie, l'armée française, si elle possède assez de blindés et d'artillerie lourde, n'a pas les avions nécessaires pour s'engager dans une offensive d'envergure.
Pilier de la stratégie défensive française, la ligne Maginot est un dense réseau de casemates en béton, considérées comme imprenables, de barrages et de fossés, d'obstacles antichars et de forteresses souterraines. La ligne couvre la frontière de l'est et du nord-est, depuis la Suisse jusqu'à Montmédy ; au-delà, on estime que la forêt des Ardennes est infranchissable, même par des blindés puissants. Ce système défensif doit interdire une attaque brusque contre la France et permettre la mobilisation de l'armée de campagne. Le long de la frontière avec la Belgique, les unités françaises devront improviser une ligne de défense. En fait, la ligne Maginot absorbe une grande partie des crédits de la défense nationale au détriment des armes modernes et immobilise des troupes nombreuses et spécialisées, sans pour autant préparer l'armée française au choc de la guerre moderne. Même si le réarmement des années 1935-1939 permet d'aligner un nombre équivalent de chars face aux nazis, certains déficits ne sont pas comblés : l'armement antichar et antiaérien, les moyens de transmission, de franchissement, mais aussi les armes individuelles. Les Français ne conçoivent les blindés et l'aviation que comme des armes d'accompagnement de l'infanterie. Utilisés en petits paquets pour les deux tiers, les chars doivent être prêts à intervenir en n'importe quel endroit du front. De plus, leur approvisionnement en essence est insuffisamment étudié.
En 1940, les Français disposent de près de 3 200 chars et automitrailleuses, les Anglais de 600 et les Allemands de 3 500. Si en nombre et en qualité du matériel, les Alliés peuvent soutenir la comparaison avec la Wehrmacht, c'est l'application tactique, et notamment la combinaison char/avion, chère au général Guderian, qui va opérer, au cours de la campagne de France, une très nette différence à l'avantage des troupes allemandes. Dans la Wehrmacht, les blindés sont utilisés en formations de masse, tandis que les avions les appuient dans leur franchissement des lignes ennemies et que les unités de parachutistes s'emparent par surprise des obstacles importants.
Les huit mois de passivité ne sont pas suffisants pour renforcer le potentiel militaire allié. En revanche, l'Allemagne, occupant deux nouveaux pays (Norvège et Danemark) et grâce à l’accord avec l’Union soviétique, a assuré son approvisionnement en fer, mais aussi en pétrole et en céréales. L’Italie s'est déclarée prête à se ranger aux côtés de l'Allemagne. En France, l'interdiction du parti communiste, qui soutient le pacte germano-soviétique et refuse de cautionner un conflit impérialiste, et les campagnes de presse à droite non pas contre l'Allemagne, mais contre l'Union soviétique agresseur de la Finlande, en novembre 1939, pourrissent la situation. Contrairement à 1914, il n'y a pas d'union sacrée. Les longs mois de "drôle de guerre" rendent l'armée inactive et se répercutent sur une population, travaillée depuis vingt ans par le pacifisme, dans laquelle un courant défaitiste apparaît, renforcé lors de la capitulation polonaise.
Le 10 mai, l'armée allemande lance son offensive générale sur le front Ouest. Elle semble reprendre son plan de 1914, modernisé, en un mouvement plus ample qui inclut l'invasion des Pays-Bas. Aussitôt, le commandant en chef des forces alliées, le général Gamelin fait entrer en Belgique des troupes à la rencontre de l'ennemi. Le 11 mai, les premiers contacts avec l'ennemi sont pris par les détachements avancés. Se déroule alors la bataille de Gembloux. Des combats acharnés durent les 14 et 15 mai menés par les 1re division marocaine et 15e division d'infanterie motorisée. Mais la 1re armée reçoit l'ordre de retraite vers la Sambre en raison des évènements tragiques survenus sur la Meuse, à 100 km au sud Le 13 mai, la principale offensive allemande frappe à travers les Ardennes et perce le lendemain les lignes françaises à Sedan. Le 14 mai, la Meuse est franchie à Dinant, Givet, Monthermé, Sedan. Les blindés ennemis avancent, soutenus par l'aviation d'assaut. Des contre-attaques ont lieu. Le 18 mai, l'ennemi prend l'ouvrage Maginot de Villy-la-Ferté où la garnison périt. Les Allemands orientent leur marche à l'ouest et passent le canal des Ardennes ; le 16 mai, les chars du général Guderian atteignent la vallée de l'Aisne tandis qu'en Belgique le groupe d'armées allié est enveloppé par trois armées allemandes. Une contre-attaque à Montcornet avec trois bataillons de chars est vaine.
Le 19 mai, Gamelin prescrit une contre-offensive générale mais il est limogé par Paul Reynaud, président du Conseil, et remplacé par le général Weygand qui décide de mesures défensives pour sauver ce qui peut l'être encore. Le 25 mai, l'ennemi prend Boulogne-sur-Mer et Calais le 26. La bataille se déroule dans Lille, les troupes doivent se rendre le 31 mai. Entre-temps, l'armée belge encerclée a capitulé le 28 mai. A Dunkerque, l'évacuation maritime de la poche alliée, où s'entassent 500 000 combattants et 80 000 civils sans vivres, a commencée. Le 4 juin, les Allemands occupent le port et la ville. 240 000 soldats britanniques, 115 000 Français, 16 000 Belges et Hollandais ont été sauvés sans leur matériel. Le corps de bataille français est anéanti. L'action principale ennemie se porte alors contre la défense organisée par Weygand. Depuis le 23 mai, la lutte fait rage au sud d'Amiens. L'unité commandée par de Gaulle contre-attaque sur la Somme. Le 5 juin, à l'aube, les Allemands repartent à l'offensive avec 47 divisions. La bataille est très violente sur l'Aisne, la Somme, l'Oise. Le front français est percé à Condé-Folie, à Dury, à Roye. En quelques jours, la 7e armée est refoulée vers Beauvais et les unités écossaises sont encerclées à Saint-Valéry-en-Caux. La 6e armée se replie derrière l'Aisne. Le 11 juin, le groupe d'armées n° 3 recule en direction d'Orléans. Paris est déclaré ville ouverte. Le Grand Quartier Général s'installe à Briare, dans le Loiret. Les Allemands entrent dans Paris le 14 juin au matin. Ils ont atteint aussi la Normandie. Le 9 juin, l'ennemi attaque la 4e armée à Rethel. L'Aisne est franchie. Du 11 au 14 juin, les Allemands prennent Reims, Epernay, Châlons-sur-Marne, Provins, Saint-Dizier, Troyes et entrent à Besançon le 16 au soir. Les 2e, 4e, et 6e armées françaises sont quasiment anéanties ; les 3e, 5e, et 8e armées sont encerclées dans l'Est. L'ennemi arrive à Roanne, Mâcon, Bourg-en-Bresse, Pontarlier, menaçant l'armée des Alpes.
Les équipages des ouvrages Maginot n'ayant pas effectué le repli général sont restés seuls enfermés depuis le 14 juin. Ils vont résister à outrance. Dijon, Metz, Nancy, Epinal, Lunéville, Strasbourg sont pris. Toul capitule après un combat désespéré. Sur la Loire, qui représente une ligne de défense naturelle, des unités défendent les ponts. Ainsi, à Saumur, les cadets de l'école de cavalerie, ceux de l'école de Saint-Maixent, de l'école de Fontainebleau, avec leurs cadres, retardent l'ennemi. Les colonnes de l'envahisseur s'emparent d'Alençon, de Chartres, du Mans et de Laval, entrent en Bretagne et atteignent l'Atlantique. Là se déroule le drame de Saint-Nazaire : 6 000 soldats britanniques ont embarqué sur le paquebot Lancastria pour évacuer mais le navire est bombardé par des avions allemands et il sombre rapidement ; ce naufrage fait environ 5 500 morts. Du 20 au 25 juin, l'armée des Alpes tient en échec les Allemands et les Italiens (Mussolini a déclaré la guerre à la France le 10 juin). Lyon, ville ouverte, ne subit pas de combats. Le 20, l'armée italienne passe à l'offensive en même temps que la XIIe armée allemande. Elle est stoppée en Ardèche et en Isère tandis que les Italiens sont bloqués en Tarentaise, en Maurienne, dans le Briançonnais, le Queyras, en Ubaye. Leur attaque contre Nice ne peut dépasser Menton. La ligne Maginot, les troupes de forteresse, les troupes alpines rejettent partout les assaillants. Le 24 juin le Grand Quartier Général s'adresse aux unités luttant encore et annonce la fin des hostilités pour le 25 juin, car l'armistice a été signé dès le 22 à Rethondes (Oise). Des ouvrages Maginot vont résister tout de même, jusqu'à cinq jours après le cessez-le-feu.
Le 17 juin, le général de Gaulle, sous-secrétaire d'Etat à la Guerre, part en avion à Londres pour y continuer la lutte au côté de Winston Churchill et, le 18, il lance son célèbre appel à la résistance sur les ondes de la B.B.C. L'aviation française a engagé environ un millier d'appareils dans la bataille de France mais de façon dispersée. Le 10 mai, les aviateurs français abattent 49 appareils ennemis, perdant 9 avions tandis que bon nombre d'appareils sont détruits au sol par les raids inopinés des bombardiers allemands. L'aviation ne peut empêcher l'avancée allemande, pourtant, en trois semaines, elle effectue 2 640 sorties et abat 159 appareils. Les combats aériens de juin accentuent la situation et épuisent les pilotes. L'aéronavale attaque des objectifs italiens, un de ses avions exécute même un raid contre Berlin qu'il atteint de plusieurs bombes. Le 24 juin, l'aviation enregistre sa dernière perte. En tout, elle a perdu 194 pilotes tués. Les dizaines d'avions qu'elle a abattues vont manquer à la Luftwaffe dans la bataille d'Angleterre qui va se dérouler à l'été 1940.
September 1939 to May of 1940
September 1st, 1939, Germany invaded Poland. Because they had signed a mutual defense agreement with Poland in 1921, England and France mobilized their troops and issued an ultimatum to the Nazi government in Berlin. When no reply came, the two allies declared war on Germany.
Beginning September 1st, 520,000 French refugees were evacuated from zones on the frontline in the North. The Maginot line had created fortifications along the border between France and Germany. Because of the alliance between France and Poland, General Gamelin launched an offensive on the Western front in order to relieve the Polish army in the Saarland. The night of September 5th, 1939, the hastily mobilized French troops advanced into the evacuated region of France where the German army had already gone through the villages. The French army, unknowingly, was walking into a minefield and lost a significant number of men. But they were able to seize several German villages across the border. But on September 12th, Gamelin had to halt the advance and ordered his troops to stop just short of the German's defense, a territory 25 kilometers wide and 7 kilometers long, known as the Siegfried Line. The reason Gamelin was ordered to stop was due to orders from the Anglo-French Supreme War Council. The Council, in their first meeting, decided to postpone all offensives on the Western Front for the time being. General George, head of the 1st and 2nd divisions in the North and North-East, was ordered to send his troops back behind the Maginot Line by October 4th. The Saar Offensive had cost the French army roughly 2,000 soldiers to either death, injury or illness. The German army, on the other hand, had benefited from the eight months they had had to prepare for the general offensive. With nothing to do but station troops across the country, the French army had become slow and inactive during the Phoney War. They were not prepared at all for what lay ahead.
However, the French army had continued to patrol the border and had captured many German soldiers. Both camps during the Phoney War were constantly watching the other, especially in Alsace and Lorraine. Ever since the Allied victory in 1918, the highest ranking officers and generals in the French military believed the best strategy was a strong defense. Faced with a long conflict, the French army thought it was vital to sustain an impenetrable line of defense and, rather than launch offensives, to wait for the right moment for a counter-attack. But these attacks were slowly mobilized and massive with tanks in front in order to protect the infantry. These offensives, even if the French army had enough artillery and armament, were not going to be effective in a large-scale war. And the French army did not have enough airplanes which, little did they know, would become the key weapon in World War II.
Faithful to the French military philosophy, the Maginot Line was a defensive line of concrete bunkers, barricades and trenches, all considered impregnable even by tanks. The line ran across the border in the North-East with Germany, stretching from Switzerland to Montmédy. The Ardennes were incorporated into the defenses without fortifications because they were considered a natural, impassable barrier. Along with the border shared with Belgium, France was protected from Germany. This defense system would keep the enemy out of France and allow the French army to mobilize quickly. The Maginot Line was the heart of France's military strategy, and as a result, the military did not have the ability to modernize its troops. France was completely unprepared for modern warfare. Even between 1935 and 1939 when France was rearming and produced the same number of tanks as Germany, they did not manufacture enough bazookas, missiles, means of communication or transport, or even individual weapons for soldiers. The French did not foresee how important airplanes and tanks would become, and how their roles would change during this war. French tanks split into smaller groups in order to be ready to mobilize to any section of the front, leaving units weakened. Worse still, the tanks were wholly unprepared to get supplies to the troops.
In 1940, the French had about 3,200 tanks and armored vehicles, the English had 600, and the Germans had 3,500.
Even if the Allies could match the Werhmacht in the number and quality of tanks and weapons, the German's tactics were far superior. The French military used airplanes and tanks only as protection for the infantry, particularly in the case of General Guedrian's troops in the French country, while the Germans had another tactic entirely. The Blitzkrieg strategy used formations of tanks, flanked by airplanes, to surround the enemy, then to attack quickly and efficiently. The planes would breach the enemy lines and drop paratroopers into unsuspecting bunkers as well. It was incredibly and frighteningly effective.
The eight month pause was still not enough time to strengthen the already weak Allied forces. Germany, however, had invaded two new countries (Norway and Denmark) and, because of their accord with the Soviet Union, were supplied with arms, petrol, and grain. Italy had also decided to pledge her allegiance to Germany. In France, by November 1939, trouble was brewing internally. The Communist party had been banned because they supported the alliance between German and the Soviet Union, and not the Allies fighting Germany. The far right, as well, did not support France fighting Germany, but wanted them to declare war on the Soviet Union instead. Unlike in 1914, there were no sacred bonds. The long months of the Phoney War had negative effects on both the French army and her citizens. The military was inactive, and the population, after twenty years of peace, felt that they would fall to Germany just as Poland had.
On May 10th, the German army launched its offensive in the Western front. It echoed their strategy back in 1914, but was modernized and included an attack on the Basque Country. Immediately, General Gamelin, head of the Allied forces, moved his troops into Belgium to meet the enemy. On May 11th, the advance troops made their first contact with the German army, which became the Battle of Gembloux. The 1st Moroccan division and the 15th infantry division led the fierce battle that lasted until the 15th of May. The French army was forced to retreat to the Sambre because the German army had infiltrated the Ardennes close to la Meuse on May 13th and was meeting little resistance. The Germans pierced through the French defenses on May 16th at Sedan, having quickly advanced from la Meuse through Dinant, Givet, and Monthermé. While the Germans moved closer to the Maginot Line, on May 16th, General Guerian's tanks reached the Aisne valley, while in Belgium, an Allied group was surrounded by three-times as many German soldiers. A counter-attack with three tank battalions at Montcornet was in vain.
The Germans broke the Maginot Line defenses on May 18th at Villy-la-Ferté using their deadly Blitzkrieg-style of warfare. They marched West, passing through the Ardennnes' canal. On May 19th, Gamelin was planning a counter-offensive, but Paul Reynaud, President of the Council, dismissed him before any such attack could be launched. General Weygand replaced him and decided to remain on the defensive in order to save whatever of France they could. May 25th, the German took Boulogne-sur-mer and Calais the next day. As the German army pushed through Lille, the French army there realized they would have to surrender by May 31st. Meanwhile, the Belgian army was surrounded and surrendered on May 28th. At Dunkirk, the British navy, overpowered by the Germans, began evacuating 500,000 soldiers and 80,000 civilians, all without supplies. By June 4th, the Germans had seized the city and port. The British navy did manage to save 240,000 British soldiers, 115,000 French, and 16,000 Belgian and Dutch soldiers, but without any arms or food. The French army was in ruins. Weygand's defense strategy was no match for that of the German army. From May 23rd on, the battle raged south of Amiens. A unit led by General de Gaulle launched a counter-attack at the Somme. At dawn on June 5th, the German army's offensive began with 47 divisions strong. The fighting ravaged the Aisne, the Somme, and Oise. The French defenses were penetrated at Condé-Folie, Dury, and Roye. In a matter of days the 7th French army was forced back to Beauvais, and the Scottish divisions were surrounded at Saint-Valéry-en-Caux. The 6th army was pushed below Aisne. June 11th, the 3rd army groups withdrew towards Orleans. Paris was declared an open city and the government fled to the South. The Grand Quartier General (Headquarters) moved to Briare, in the Loire. June 9th, the enemy attacked the 4th army at Rethel. From the 11th to the 14th, the Germans took Reims, Epernay, Châlons-sur-Marne, Provins, Saint-Dizier, entering Besançon on the 16th. The 2nd, 4th, and 6th armies were in shambles; the 3rd, 5th, and 8th armies were surrounded in the East. The enemy marched into Roanne, Mâcon, Bourg-en-Bresse, and Pontarlier and launched attacks on the army in the Alps.
The French army was losing ground extremely quickly. And on the morning of June 14th, the Germans marched into Paris. The soldiers in the barracks at the Maginot line refused to surrender: they would fight until the bitter end. Dijon, Metz, Nancy, Epinal, Lunéville, and Strasbourg had all fallen, surrendering after fighting battles they could not win. In the Loire, which had been considered a natural line of defense, the French army defended the bridges. The cadets from the military schools of Saint-Maixent and Fontainebleau helped to keep the German troops at bay. But the German army still kept coming, taking Alençon, Chartres, Mans, Laval, and continued into Bretagne all the way to the sea. The British navy was evacuating 6,000 British soldiers onto the Lancastria at Saint-Nazaire when the ship was bombed by German planes. The ship went down, killing 550,000 soldiers, and became known as the tragedy at Saint-Lazaire. From June 20th to June 25th, the army in the Alps was losing to both the German army and the Italian army, who had since mobilized after declaring war on France June 10th. June 20th, the German army's offensive was halted in Ardèche and Isère, while the Italians were blocked in Tarentaise, Maurienne, Queyras, and Ubaye. Lyon had declared itself an open city and did not attempt to fight. The German's attack on Nice did not make it past Menton, some of the only good news for France. The troops at the Maginot line and those in the Alps continued fighting the enemy; they were the last ones to hold out. On June 24th, the Grand Quartier General ordered the units that were still fighting to surrender because an armistice had been signed on the 22nd at Rethondes. All hostilities were to end the next day, June 25th. But the soldiers at the Maginot line refused and would fight for as long as they could, which would only be five days after the cease-fire was ordered.
June 17th, General de Gaulle left for London to form the Free French Forces alongside Winston Churchill. He made his famous speech the next day from the BBC, calling on France’s resistance forces to join him and to continue the fight for France. The French Airforce had engaged almost one million planes in the Battle of France. On May 10th, at the beginning of the fighting, French pilots had shot down forty-nine enemy planes, while only losing nine of their own. But several French planes were destroyed in surprise raids by the German forces. The French Airforce could not stop the German advance, in spite of taking down 2,640 pilots and shooting down 159 planes. Despite their best efforts, the French were no match for the German Luftwaffe. During the month of June, the French continued to lose their pilots to the enemy. The combined efforts of the Airforce and Navy attacked Italian targets and managed to launch an air raid on Berlin, dropping several bombs over the city. But on June 24th, they were forced to surrender. In total, they had lost 194 pilots, and they would continue to lose planes in the Battle of Britain that summer, 1940.
Traduction : Catherine Lazerwitz
Source : Site internet Chemins de Mémoire, Ministère de la Défense et des Anciens Combattants.