Carte postale des décorations attribuées à La Chapelle-en-Vercors
Légende :
La Chapelle-en-Vercors.
Genre : Image
Type : Carte postale
Producteur : Inconnu
Source : © Archives Robert Serre Droits réservés
Détails techniques :
Carte postale en couleur.
Date document : Sans date (après 1945)
Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme - La Chapelle-en-Vercors
Analyse média
Au centre, l’insigne régionale de la Gendarmerie ; en haut à gauche, une vue de la cours des fusillés ; en haut à droite, la fontaine aux ours ; en bas à gauche, la croix de guerre 39-45 et en bas à droite, la médaille de la Résistance.
Auteur : Jean Sauvageon
Contexte historique
La commune de la Chapelle-en-Vercors a subi, à plusieurs reprises, les exactions des troupes allemandes, notamment le bombardement du 14 juillet et les massacres des 25-26 juillet 1944.
La Médaille de la Résistance Française a été attribuée à la commune par un décret du 15 octobre 1945, paru au J.O. du 20 octobre. Seules, 18 collectivités territoriales ont reçu cette distinction : Béthincourt (Meuse), Brest (Finistère), Caen (Calvados), Caniac-du-Causse (Lot), La Chapelle-en-Vercors (Drôme), Lyon (Rhône), Marsoulas (Haute-Garonne), Meximieux (Ain), Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), Nantua (Ain), Nouvelle-Calédonie, Oyonnax (Ain), Plougasnou (Finistère), Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère), Île-de-Sein (Finistère), Tavaux (Aisne), Terrou (Lot), Thônes (Haute-Savoie).
La Chapelle-en-Vercors, « L’un des centres de la Résistance du Vercors, pendant plusieurs mois. A hébergé d’importants services de l’armée du maquis. A souffert en mars 1944 du passage des forces ennemies. Violemment bombardée par aviation le 14 juillet, occupée par l’ennemi du 25 juillet au 10 août, a eu seize de ses habitants lâchement fusillés dans une cour de ferme, plusieurs autres massacrés isolément, et la totalité de ses maisons sauvagement brûlées. A donné un exemple magnifique de patriotisme. Restera dans l’histoire une commune martyre. » (texte de la citation).
22 unités militaires ont eu la même attribution. Parmi elles, la brigade de Gendarmerie de la Chapelle-en-Vercors, par un décret du 14 juin 1946, paru au Journal officiel du 11 juillet, a été la seule en France à recevoir la Médaille de la Résistance Française.
La brigade « s’est particulièrement distinguée par l’aide apportée à la Résistance. Négligeant les risques encourus, elle ne transmet pas ou avec retard, ou déformées, les informations pouvant entraîner des représailles (diffusion de tracts, parachutages). En liaison constante avec les divers maquis stationnés dans sa circonscription, les avertit des opérations projetées par les Allemands et les Miliciens, les informe des mouvements des troupes ennemies. La Brigade participera au déménagement et à la mise à l’abri d’un dépôt d’armes. Elle participera activement à un parachutage de nuit.
Le 9 juin 1944, la Brigade rejoint les Forces Françaises de l’Intérieur et participe à la défense du Vercors.
Le 28 juillet, le Gendarme Édouard Hervé, blessé, est fait prisonnier. Il sera fusillé. L’Adjudant René Garcin et le Gendarme René Célérien seront décorés de la Croix de Guerre pour services rendus à la Résistance. » (La Médaille de la Résistance Française. Éditions Lavauzelle).
En 1943, le général de Gaulle qui ne se reconnaît pas encore le droit de conférer la Légion d’honneur décide, par l’ordonnance n° 42, du 9 février, de créer une nouvelle décoration destinée à ceux qui se sont distingués dans la lutte pour la libération du pays, c’est la Médaille de la Résistance Française.
Cette médaille est en « bronze, du module de 37 mm, portant à l’avers un bouclier frappé de la Croix de Lorraine, avec en exergue, 18 juin 1940 [qui figure en chiffres romains : XVIII VI MCMXL], et au revers : PATRIA NON IMMEMOR. »[…] « Elle est suspendue à un ruban noir traversé verticalement par deux bandes rouges latérales de 3 mm de large et quatre bandes de 1 mm, dont deux médianes espacées de 2 mm et deux intermédiaires distantes des médianes de 6 mm. » (décret d’application n° 774, du 9 février 1943).
Elle ne sera plus attribuée à compter du 1er avril 1947 (décret du 16 janvier 1947), sauf pour « les déportés et internés de la Résistance, fusillés ou morts en déportation ou au cours de leur internement ou décédés des suites des blessures ou des maladies contractées ou aggravées du fait de leur déportation ou de leur internement… ».
La Croix de Guerre a également été attribuée à la commune de La Chapelle-en-Vercors.
Auteur : Jean Sauvageon
Sources : La Médaille de la Résistance Française. Éd. Lavauzelle, 2002. Dvd-rom La Résistance dans la Drôme et le Vercors, éditions AERI-AERD, 2007.
Contre le mur, une croix en bois et au dessus, une plaque avec la liste des fusillés ; en face, à droite, la porte d'entrée de la salle du souvenir. Cliché non daté.
© Archives Robert Serre - droits réservés.
Plaque-stèle portant le nom des fusillésCliché de 2006.
© Archives Alain Coustaury - droits réservés.
Stèle des enfants tués en 1945 par l'explosion d'une grenade allemandeElle se situe sur la route départementale 178, à la sortie sud du village.
© Archives Alain Coustaury - droits réservés.
Plaque en hommage à Pietri, La Chapelle en VercorsElle rappelle le rôle de cet homme dans la difficile reconstruction du Vercors.
© Archives Alain Coustaury - droits réservés.
La Chapelle-en-VercorsPlaque dans la salle d'honneur de la gendarmerie. Sources Collection Alain Coustaury ©
La Chapelle-en-Vercors
Salle du souvenir, cour des fusillés Sources : collection Alain Coustaury
La Chapelle-en-Vercors
Plaque scellée sur le mur de la maison où vécut "Marseille" Sources : collection Alain Coustaury