Analyse média

Caricature montrant bien la surcharge (à peine exagérée) des transports en commun.
Sur le toit, « l’impériale » où s’entassent bagages, colis, vélos, etc. et même un voyageur. Le car est propulsé par un gazogène installé à l’arrière.
Le texte vient accentuer le ton humoristique du dessin :
LE CHAUFFEUR (au 93e voyageur). – « Mais sortez donc les bras !... ça fera de la place pour une personne de plus. »

Nous ne connaissons pas l’auteur. Sans date

Contexte historique

Les Allemands réquisitionnaient le carburant. Pour faire fonctionner les véhicules automobiles (autos, camions, autobus), il a fallu les équiper de gazogènes. Le gazogène distillait du bois ou du charbon de bois dans une espèce de chaudière et fournissait un gaz combustible faisant fonctionner le moteur. Le rendement était médiocre.
Les véhicules individuels n’existaient plus, beaucoup de voitures avaient été réquisitionnées, les autres mises sur cales. Seules certaines personnes prioritaires avaient une autorisation de circuler en voiture. Les transports en commun, même limités, assuraient le transport des passagers et des marchandises. Les autobus étaient le plus souvent bondés. Les bagages étaient entreposés sur une galerie, « l’impériale », sur le toit du véhicule où prenaient place aussi, quelquefois, des voyageurs. Les pannes et les retards étaient nombreux.
Les transports étaient réduits. Dans les trains, les voyageurs s'entassaient dans les couloirs, dans les soufflets entre les wagons, voire sur les marchepieds.