Analyse média

Proche de la déviation, au sud de Loriol, le seul bâtiment restant de l’ancienne usine qui a abrité le camp d’internement dont l’entrée est située rue Francis Poulenc. Pour les deux façades, on peut remarquer l’absence de fenêtres. Côté ouest, on distingue les portes d’entrée et, sur le toit, les verrières zénithales. Sur la face est, toujours sans ouverture, est accolée une grande cheminée.

Le bâtiment a été détruit en 2008 pour permettre le tracé de la déviation Livron-Loriol. Un mémorial devrait être érigé à son emplacement.

Contexte historique

Dans la Drôme, un camp d’internement est ouvert à Loriol dans une vieille usine de produits chimiques désaffectée, dans des conditions sanitaires déplorables. Trois cents hommes environ, des Allemands, des Autrichiens, rejoints par des Espagnols et des Italiens, y sont internés de septembre 1939 à juin 1940, date à laquelle le camp est évacué devant l’avance allemande que l’Armistice a stoppée sur l’Isère, à une trentaine de kilomètres au nord.
Le camp ouvre, à nouveau, le 20 août 1940 jusqu’au 5 mars 1941. Des Espagnols, des Italiens et quelques autres nationalités sont les premiers occupants. Mais du 13 janvier jusqu’à la fermeture en mars 1941, ces « indésirables » étrangers sont rejoints par 28 syndicalistes, communistes français des agglomérations romanaise et valentinoise.