Remise de décoration aux SOL de la Drôme le 30 août 1942

Légende :

Noël de Tissot, secrétaire général du Service d’ordre légionnaire (SOL), remet l'insigne noir à l’occasion de la fête du second anniversaire de la Légion.

Genre : Image

Type : Photo

Producteur : Cliché de Guyot

Source : © Collection Robert Serre Droits réservés

Détails techniques :

Photographie noir et blanc. Taille : 120 mm x 95 mm.

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme

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Analyse média

Noël de Tissot, au premier plan, remet l'insigne noir aux SOL de la Drôme. On distingue l’uniforme : béret basque avec écusson SOL, chemise kaki, cravate noire, brassard avec les lettres SO, pantalon bleu marine ou noir type ski, insigne en métal noir et argent à la boutonnière.
Le lieu de la cérémonie n'est pas indiqué dans la revue.
Cette photographie de Guyot a été publiée le 30 août 1942 dans une revue de propagande pétainiste : Unité française, revue du 2e anniversaire de la Légion dans la Drôme et l’Ardèche.


Auteur(s) : Robert Serre

Contexte historique

Le Service d’ordre légionnaire (SOL), créé dans les Alpes-Maritimes, est aussitôt repris par Joseph Darnand. Officialisé le 12 janvier 1942, il reste cependant dépendant de la Légion. Son programme en 21 points tend à établir « l’ordre nouveau ». Il met à la disposition des chefs départementaux un instrument de maintien de l’ordre formé d’hommes forts (âgés de 20 à 45 ans, présentant une aptitude physique) et sûrs (non juifs, ayant reçu une formation politique de révolutionnaire national et fait un stage probatoire, agréé par les chefs). Le durcissement de l’action des SOL entraînera la démission de certains membres.

Au niveau national, Joseph Darnand en est l’Inspecteur général.

Dans la Drôme, le président de la Légion française des combattants, Henri Tessier, devient responsable du SOL. Le 30 juillet 1942 à Romans, dans une conférence d'information sur le SOL, le chef départemental explique que ce groupement est constitué par une élite qui doit être au service du Maréchal, il appelle tous les Romanais et Péageois à s'y rallier.

Dès 1942, André Planel, secrétaire d'un groupe drômois de Résistance, aidé de Moulet et Chassagnon, organise le contrôle des correspondances SOL et PPF (Parti populaire français).

En janvier 1943, Pétain donne son autonomie au SOL sous le nom de Milice nationale. Le 28 février 1943, à la salle des fêtes de Valence, a lieu la création de la Milice de la Drôme. Bien que n’existant plus, le sigle SOL continuera à désigner occasionnellement des miliciens drômois.

 Le 11 juin 1944, le baron (commandant) (Paul) Édouard de la (La) Roque, ex-chef départemental des SOL de la Drôme, (Non, il le fut de l’Ardèche jusqu’au 12 janvier 1943, date à laquelle il démissionne pour ne pas appartenir à la Milice.) est tué (assassiné par Henri Perrin, dit Lieutenant « Basile » agissant sur ordre d’Ollier dit « Ravel » qui reconnaît avoir transmis cette grave décision sur injonction d’un soi-disant Comité de liaison FTP de Valence.) à Empurany (Ardèche).


Auteurs : Robert Serre
Sources : ADD, 11 J 39, fonds Lamarche, Journal du lundi 1er mars. ADR 182 W 3, rapport mensuel juin 1944 annexe. J.-P. Cointet. La Légion Française des Combattants, p. 308. Henri Faure, p. 30. Jeanne Deval, p. 90-95. Pierre Philippe Lambert et Gérard Le Marec, Organisations, mouvements et unités de l’État français, Vichy 1940-1944, J. Grancher Paris 1992, réédition Le grand livre du mois, 2002. Extrait des mises en accusation, greffe de la Cour d’appel de Lyon « affaire Perrin Henri » du 3 novembre 1953. Inscription de la mention de « Mort pour la France » sur l’acte de décès de Paul Édouard de La Roque par décision 36040/F du 23 juin 1952.