Analyse média

Trois cartes individuelles d’alimentation :
- V pour personnes âgées,
- T pour travailleurs de force,
- J3 pour adolescents.
Elles sont toutes les trois vierges.

Chaque carte individuelle comporte quatre volets :
- volet 1 (celui représenté ici) : identité,
- volet 2 : remises exceptionnelles avec date et motif,
- volet 3 : date des remises normales,
- volet 4 : cadre réservé aux mentions spéciales et changements d’adresses.

Contexte historique

A chaque individu, quel que soit son sexe et son âge, est délivré une carte individuelle d’alimentation, indiquant, outre son identité, la catégorie dans laquelle il est placé :
E : enfants de moins de 3 ans.
J1 : enfants de 3 à 6 ans.
J2 : enfants de 6 à 13 ans.
J3 : adolescents de 13 à 21 ans.
A : personnes de 21 à 70 ans (ou M).
T : travailleurs de force. Elle donne droit à des suppléments de pain, de viande, de vin, etc.
C : personnes de plus de 21 ans se livrant à des travaux agricoles.
V : personnes de plus de 70 ans.

En plus de ces cartes individuelles, chaque consommateur reçoit des tickets pour chaque catégorie de denrées : pain, viande et charcuterie, fromages, matières grasses, etc.

D’autres cartes ou tickets permettent d’acquérir des chaussures, des espadrilles, des produits détersifs, des vêtements, etc.

Une autre carte est réservée au jardinage pour les achats d’outils ou de semences.

Le tabac est aussi délivré contre remise de tickets.

L’huile pour autos ne peut être acquise sans bons spécifiques.

La liste est longue. S’ajoutent à ces contraintes, une paperasserie sans fin tant pour les consommateurs que pour les commerçants qui, pour obtenir de nouvelles livraisons, doivent restituer à l’administration les bons et tickets recueillis après les avoir collés sur des feuilles récapitulatives. Ces distributions individuelles de tickets génèrent, dans les mairies notamment, une bureaucratie permanente.

Les résistants ne pouvant recevoir leurs cartes individuelles organisent des saisies de cartes et tickets le jour des livraisons.