Analyse média

Inauguration de la Maison des jeunes (appelée communément "la Maison des Jeunes", terme conservé après la guerre) de Romans-sur-Isère, le dimanche 9 mars 1941.
Au premier rang, de gauche à droite : le général Brégeault, commandant militaire départemental, M. Rivalland, préfet, M. Lamirand, secrétaire général à la Jeunesse, le docteur Barlatier, maire de Romans.
Au second rang : entre le préfet et M. Lamirand, le docteur Eynard, maire de Bourg-de-Péage et M. Bernard-Brunel, inspecteur primaire.
À noter le salut des deux chefs des Chantiers de jeunesse qui s’exécute en levant le bras droit, la main ouverte.

Lamirand a fait une visite de plusieurs jours dans la Drôme en mars 1941 :
- à Romans le 9 mars après-midi ;
- le 10 mars, à 7h45, il inspecte l'école de cadres de Chamarges à Die, visite les bâtiments inoccupés du centre du Martouret, participe à la manifestation, place de la République, puis est reçu à la sous-préfecture. Tout cela en deux heures, avec discours, sonnerie de la clique, deux fois la Marseillaises, etc. Avec des arrêts à Pontaix, Vercheny, Saillans, Blacons, Aouste, Il se rend ensuite à Crest pour 10 h, à Livron à 11 h.

Contexte historique

Le gouvernement de Vichy cible ses efforts et sa propagande sur la jeunesse. En 1941, il crée les Maisons de jeunes qui doivent être des lieux de loisirs, mais aussi de formation. Dans ces mouvements de jeunes, on s’appuie sur le scoutisme. Le but essentiel est d’inculquer les principes de la Révolution nationale à des jeunes considérés comme malléables qui, ensuite, les répandront autour d’eux. Pour mettre en place ces structures et les inaugurer, il délègue le secrétaire d’État à la Jeunesse, Georges Lamirand. Celui-ci prononce un discours destiné aux jeunes, inspiré de l’appel du maréchal Pétain à la Révolution nationale, discours relayé largement par la radio le 5 mai 1941.

Quelques-unes de ces Maisons où les jeunes se rassemblent deviendront des foyers de Résistance. C’est le cas de celle de Romans-sur-Isère où, en accord avec le directeur, Paul Jansen, se crée la compagnie Daniel (commandé par Daniel Piron) qui participera aux combats pour la Libération.