Marc Corlu et les frères Challan-Belval
Légende :
Formation militaire des cadres résistants à Combovin.
Genre : Image
Type : Photo
Producteur : Inconnu
Source : © Collection Pierre Challan-Belval Droits réservés
Détails techniques :
Photographie argentique noir et blanc.
Date document : 1943-1944
Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme - Baume-Cornillane
Analyse média
La photographie est prise à la Baume Cornillanne. Celui qui tient la carte est l’agent de liaison Marc Corlu avec les 3 frères Challan-Belval (Jacques, Jean et Pierre).
À leur origine surtout, les maquis manquent cruellement de cadres. En juillet-août 1943, le lieutenant Guigou, à la demande du commandant Descour (« Bayard »), organise trois stages de 15 jours pour la formation des jeunes. L'instruction y est axée sur l'effort physique, le sport et le combat de guérilla. C'est le début de l'école des cadres située sur la commune de Combovin.
Les photos d'époque, dont celle-ci (*), témoignent d'une préoccupation permanente de formation sur le terrain, quel que soit le lieu d’implantation des maquis.
L’entraînement à la guérilla pour les cadres, passe par :
- la lecture d’une carte et la topographie comme ici,
- l’établissement d’un plan d’attaque,
- le respect de la discipline,
- la connaissance du « petit manuel rédigé par le colonel Virieu »,
- la pratique du sabotage,
- l’enseignement des embuscades,
- l’entraînement physique,
- la capacité à scinder un camp menacé ou trop lourd, à en installer les différents éléments en des lieux plus sécurisés,
- la camaraderie, les perspectives de la Résistance, les chants, la culture.
(*) Documentation photographique réunie par les Amis du maquis Pierre, « les Darus », qui ont édité un journal interne après la Libération et qui se réunissent une fois l’an, autour du chef, le colonel Pierre Challan-Belval, à Saint-Pons de Condorcet, dans le Nyonsais.
Auteurs : Claude Seyve
Contexte historique
Outre cette école des cadres, des équipes volantes de l'Ėcole d'Uriage, installée au château de Murinais, près de Saint-Marcellin, dans l'Isère, passent dans les camps « pour compléter l'instruction des maquis et mener une enquête sur l'esprit de la Résistance ». Ces équipes, dirigées par le capitaine Poli, parcourent la Haute-Savoie, rejoignent le Vercors et le sud de la Drôme, accompagnées en général d'un intellectuel et d'un jeune ouvrier et parfois d'un militaire. Peut-être dans ce cadre, Lucien Dufour (capitaine « Paris »), note les difficultés pour obtenir des armes de l’AS (Armée secrète), mais souligne également des accords heureux avec le lieutenant Challan Belval (AS) pour l’instruction militaire de ses hommes, à Châteauneuf-de-Bordette.
Les deux entreprises sont distinctes et autonomes, mais elles sont animées par un souci commun de formation, trouvant leur complémentarité dans la personnalité de deux de leurs principaux acteurs, Barbu et Guigou.
Auteurs : Claude Seyve
Sources : Dvd-rom La Résistance dans la Drôme et le Vercors, éditions AERI-AERD, 2007.