Analyse média

Cliché provenant des archives rassemblées par Albert Fié et René Ladet.

Au premier plan, les wagons de voyageurs (permissionnaires allemands) se sont renversés en contrebas. En arrière-plan, le ballast, la voie ferrée et la ville de Portes-lès-Valence.

Portes-lès-Valence est alors une importante gare de triage sur l’axe Paris-Lyon-Marseille (PLM). Le 28 janvier 1944 a lieu une première opération : une quinzaine de locomotives sont sabotées en fin d’après-midi, par l’équipe Paul Bernard de la compagnie Pons, au dépôt de Portes-lès-Valence. Une deuxième opération frappe un train de permissionnaires allemands, au km 622, à 21 h 45, à l’initiative du groupe-franc Ladet (à l'extérieur de la gare cette fois), pour détourner l’attention des Allemands menaçant le personnel.

Contexte historique

Dès l’automne 1943, des maquis et des groupes-francs sont constitués en Drôme, plus aguerris, possédant un début d’armement. Cela entraîne de dures représailles, mais aussi ouvre la perspective des premiers coups de main, à mettre à l’actif de la Résistance. Le 10 décembre 1943, par exemple, un train de permissionnaires allemands est attaqué conjointement par un groupe FTP (Franc-Tireur et partisan) méridional (maquis de Mirabel-aux-Baronnies) et le groupe-franc Ladet de Portes-lès-Valence. 11 attaques contre les voies ferrées sont répertoriées en décembre 1943. Elles s’amplifient en 1944, telles ces deux sabotages, le même jour, le 28 janvier 1944.