Contexte historique

René Cochinard est né le 31 décembre 1902 à Braux (Ardennes).

Ouvrier boulanger, responsable syndical de l'ex-CGT confédérée et militant socialiste rémois, il rejoint le groupe Libération-Nord de Reims et assure la diffusion de la presse clandestine.
Recherché par la Gestapo le 13 juin 1944 lors du coup de filet à Reims contre les membres de Libération-Nord et du Front national de lutte pour l'indépendance de la France, il se réfugie à Épernay chez Fernand Muls, un ancien membre de la SFIO.
Secrétaire de l'Union locale puis de l'Union départementale clandestine de la CGT en 1944, René Cochinard est secrétaire du Comité local de libération de Reims, puis membre de la délégation municipale mise en place le 29 août 1944 à la libération de la ville.
En mai 1945, il est adjoint au maire communiste de Reims, Michel Sicre, dont il conteste vivement l'élection, obtenue grâce aux voix de conseillers élus sous l'étiquette « indépendants », René Cochinard estimant que le poste de maire aurait dû revenir au Parti socialiste, en la personne du docteur Jacques Bott qui avait recueilli le plus de voix sur la liste d'union présentée par les communistes et les socialistes.
Au début de 1945, juré à la Cour de Justice de la Marne, il considère que l'épuration judiciaire se concentre sur « les lampistes » et il refuse de siéger pour ne pas participer « à une vaste comédie où les prostituées tiennent la vedette, tandis que les collaborateurs authentiques restaient impunis et jouissent quiètement des millions amassés au service des Allemands ».

René Cochinard est décédé le 4 juin 1980.

Une rue de Reims porte son nom depuis 1981.